Macky, la triste fin
L’autre perdant est son mentor Macky Sall, celui qui a interrompu le processus électoral, sous prétexte qu’il y avait une grave crise qui guettait le Sénégal. Il a fallu qu’il soit désavoué à la fois par le Conseil constitutionnel et les forces vives pour qu’il accepte d’organiser l’élection. Aujourd’hui, on se demande encore quelle était cette menace tant agitée par Macky Sall et que les Sénégalais n’arrivent pas à imaginer. Après avoir utilisé la justice et l’administration pour éliminer Ousmane Sonko, Macky Sall a voulu jouer à nouveau. Cette fois-ci, il a tout perdu.
En plus, l’histoire retiendra qu’il a choisi un candidat pour ensuite lui tourner le dos. Non seulement, il n’a pas soutenu Amadou Ba, mais il l’a affaibli. Aujourd’hui, il quitte le pouvoir sans préparer sa relève. Son parti va certainement imploser.
Les alliés aussi figurent parmi les perdants, notamment le Ps et l’Afp qui n’ont pas voulu avoir un candidat.
Khalifa, le prix du dialogue
L’autre perdant est sans conteste Khalifa Sall. Après avoir été écarté du scrutin de 2019, tout ce qui l’intéressait était de participer à l’élection de 2024, peu importe la manière. Avant le jour du vote, il était présenté comme l’outsider, le faiseur de roi. À l’arrivée, c’est la grande désillusion au sein de Taxawu. En plus, les relations entre Khalifa et les nouveaux maîtres sont exécrables, ces derniers l’accusant de trahison pour avoir participé au dialogue qui a permis à Macky Sall de se donner les moyens d’éliminer Ousmane Sonko.
Idy, la rançon de la tortuosité
Parmi les perdants, il y a aussi Idrissa Seck. Avec lui, il n’y a aucune surprise, il paye la facture de sa tortuosité. Lorsqu’il est sorti de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Idrissa Seck a déclaré que ses pires résultats lors d’une présidentielle ont eu lieu en 2012, parce qu’il avait privilégié la contestation à la place du travail de terrain. Il pensait donc faire de bons résultats en faisant le tour du pays. Apparemment, il a mal jugé l’attente des Sénégalais qui demandent une nouvelle morale politique. Son inconstance a été lourdement sanctionnée. De 26% en 2019, il risque de se retrouver avec 1% en 2024.
Bougane, le prétentieux
A force de s’écouter, il a fini par se convaincre. Bougane Guèye Dany était persuadé qu’il était l’homme de la situation. Candidat à toutes les élections depuis 2019, Bougane n’a jamais su dépasser le cap du parrainage. Son poids électoral reste donc inconnu, mais Bougane se veut un ténor. Ainsi, pendant longtemps, il a gardé le suspense quant au candidat qu’il devait soutenir. C’est à la dernière minute qu’il décide de ne pas donner de consigne, prenant rendez-vous avec ses militants au second tour. Il attendait donc ce moment, pour se présenter en faiseur de roi. Mal lui en a pris, puisque le scrutin s’est limité au premier tour. Il sera totalement absent de la présidentielle et devra trouver sa place dans l’opposition.
Pur, la reculade
Du côté du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), c’est moins le candidat Aliou Mamadou Dia que le parti qui perd. A la suite de la présidentielle de 2019, le parti a eu un score honorable. Le PUR s’était donc présenté comme une force politique. On s’attendait donc logiquement à une montée en puissance, surtout que le candidat a un bon profil. Mais la formation de Serigne Moustapha Sy a fortement reculé à l’issue de ce scrutin. Il pourrait quand même faire mieux que Rewmi de Idrissa Seck
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