Une déclaration de guerre entre Bouamatou et Bachir El-Hassan à propos de la société Mattel.
La semaine passée la police mauritanienne a arrêté l’homme d’affaires Bachir Moulay El Hassan, patron de “Comatel” et actionnaire de la société de communication “Mattel”, avant de le relâcher le lendemain après-midi.
Selon le site du journal Jeune Afrique”, l’influent homme d’affaires a été tenu d’expliquer aux enquêteurs la nature du “montant réel en échange de plusieurs prestations de conseil fournies à son entreprise, et de factures de 300.000 euros pour Mattel, dans le cadre de divers projets commerciaux pour l’opérateur mauritanien, entre 2012 et 2016. ».
Ces développements font suite à une plainte déposée par l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou, fondateur du groupe Bouamatou “BSA” et actionnaire de “Mattel”, contre Bachir Moulay El Hassan le 7 octobre.
Et tout cela au moment où la société de télécommunications est en vente depuis l’an dernier, après que Tunisie Télécom a décidé une nouvelle fois de se retirer, et qu’elle détient 51% du capital de Mattel.
De nombreux repreneurs se sont manifestés, mais aucun d’entre eux n’a pu conclure d’accord, BSA ayant rejeté les conditions proposées par le groupe malgache Axian, et après avoir soutenu son dossier, le groupe Telecel a refusé.
Et en juin dernier, les discussions ont repris avec la société sénégalaise “Sonatel” affiliée à Orange, qui a déposé une offre d’achat entre 51% et 100% du capital, pour 100 millions de dollars, soit 101,5 millions d’euros.
Alors que les trois actionnaires semblaient vouloir s’entendre avec le groupe français, Mohamed Ould Bouamatou, sans avis préalable à Bachir Moulay El Hassan, a proposé de racheter seul les actions de Tunisie Télécom.
Selon le journal , la bataille entre les deux partenaires a atteint son paroxysme, lorsqu’ils se sont retrouvés en septembre dernier à Tunis. Alors que Mohamed Ould Bouamatou tentait de convaincre les dirigeants du groupe tunisien de l’importance de sa démarche, Bashir Moulay El Hassan s’efforçait de les décourager.
Ce dernier a profité de l’initiative de Sékou Drama, directeur général de Sonatel, qui s’est rendu en Tunisie pour défendre son offre de rachat des actions.
Il y a des années, les relations entre les deux hommes d’affaires mauritaniens se sont détériorées, et aujourd’hui le président de « Comatel » ne veut plus être associé à BSA chez Mattel.
Après son arrestation, Bashir Moulay El Hassan ne compte pas s’arrêter là, puisqu’il s’est entouré d’une équipe d’avocats, dont la française Jacqueline Lavon, avocate de l’ancien président français Nicolas Sarkozy, et l’avocat français Benjamin Grundler, ainsi que le tunisien Mahdi. Barghy et le mauritanien Mohamed El Amine Ould Ammar.
Ce n’est pas la première fois que Mohamed Ould Bouamatou porte plainte contre l’un de ses associés.Fin 2016, il a engagé une action en justice contre les dirigeants de “Tunisia Telecom”, estimant que les comptes Mattel fournis par l’opérateur tunisien étaient inexacte.
Il y a quelques semaines, Nizar Boukaila, alors directeur général de l’entreprise, a avoué dans un entretien à “Jeune Afrique” avoir fait face à des désaccords stratégiques avec un actionnaire local, sans le nommer.
Articles Similaires:
- Articles non Similaires