Treks et randonnées chamelières permettent de découvrir la palette des paysages du désert mauritanien. Camps de « nomades » construits en dur, convois de 4×4, hôtels au pied des dunes… le développement touristique rapide et anarchique du désert marocain a laissé des traces.
Au point de lasser les voyageurs et même certains tour-opérateurs. « Des auberges proposent même des piscines quasi olympiques, une aberration dans le désert », dénonçait en 2010 (déjà !) Sylvie Ait Addi, gérante de la filiale marocaine du groupe Voyageurs du Monde.
Les paysages du Sahara mauritanien valent le détour
La Mauritanie est, à l’inverse, rarement vue comme une destination touristique. Par méconnaissance, mais aussi par crainte. Or, seule sa partie orientale est déconseillée. L’ouest du pays est sûr et mérite qu’on s’y attarde.
Pour Chinguetti, ville du IXe siècle progressivement envahie par les sables ; ou pour les paysages du Sahara mauritanien. La mer de dunes d’Amatlich et les plateaux rocheux de l’Adrar n’ont rien à envier au Maroc, à l’Algérie ou à la Namibie. Si ce n’était les peintures rupestres d’Agrour, vieilles de 10 000 ans, on se croirait presque sur Mars…
Treks et randos chamelières permettent de découvrir la palette des paysages du désert en journée. Et la nuit, bivouaquer dans les dunes donne accès à l’un des plus beaux ciels au monde pour l’observation des étoiles.
Plusieurs voyagistes français proposent d’ailleurs des séjours aux côtés d’astronomes professionnels, pour profiter au mieux de la pureté du firmament, loin de toute pollution lumineuse. «Observer le ciel du désert et voir au petit matin le lever du soleil sur ces étendues est l’une des plus incroyables expériences de ma vie», s’enthousiasme Rowan Beard, guide pour l’agence Young Pioneer Tours.
Quand partir en Mauritanie ?
Quand y aller : de novembre à mars. Éviter l’été, le désert est un véritable four.
S’organiser : il n’existe pas de vol direct depuis Paris : prévoir une escale à Alger, Casablanca ou Dakar. Visa obligatoire pour les Français.
Le conseil : les plus aventureux pourront emprunter le plus long train du monde (150 wagons) qui transporte du minerai de fer de Nouadhibou à Zouerate, soit en montant dans l’une des voitures pour voyageurs… Soit en grimpant dans l’un des wagons de marchandises !
➤ Article paru dans le Hors-Série GEO n°47, Où voyager en 2024, de février-mars 2024.
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Magazine GEO
Morgane Bourven
