Sénégal : l’Etat invité à soutenir davantage les acteurs et structures sportifs

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Ablay S

Dans son livre intitulé « Le droit au soutien de l’investissement du sport », le professeur Abdoulaye Sakho montre que le sport peut devenir un puissant levier de développement économique et social s’il est soutenu par les pouvoirs publics.

En Afrique, tout est urgence. La lutte contre la pauvreté, la scolarisation des jeunes, l’amélioration des systèmes de santé, etc. constituent ainsi les principales priorités des gouvernants, au détriment d’un secteur qui aurait pourtant pu englober tout cela : le sport.

Dans son ouvrage intitulé « Le droit au soutien de l’investissement du sport », professeur Abdoulaye Sakho, directeur de l’Institut Edge et chercheur au Consortium pour la Recherche Economique et Sociale (CRES) exhorte les autorités étatiques à davantage promouvoir l’industrie sportive gage de la création de milliers d’emplois.

Ce livre, qui s’inscrit dans la lignée des productions antérieures sur les relations entre le droit et l’économie, montre que le premier est une technique au service du second selon Ibrahima Wade, chargé de faire sa présentation. L’œuvre met en place les éléments d’un cadre normatif adéquat pour permettre au sport sénégalais de décoller et de contribuer au développement économique que nous souhaitons tous, poursuit-il.

« A travers son ouvrage, le professeur Sakho souligne que le droit, en tant qu’outil pour l’investissement dans le sport, ouvre une nouvelle voie et nous indique les chemins à suivre pour faire du sport une industrie au sens nouveau du terme, une véritable filière intégrée dans une logique de chaîne de valeurs, un secteur économique à part entière », a déclaré M. Wade.

Au-delà de l’aspect économique développé dans cette œuvre, le professeur Abdoulaye Sakho revient également sur la nécessité de se doter d’un nouveau code du sport.

« Le Sénégal est régi, du point de vue juridique par le texte de 1984. La manière dont le sport était géré à l’époque de l’écriture de ce texte et la manière avec laquelle on le gère aujourd’hui est totalement différente. Il faut s’organiser pour que nos textes puissent être en harmonie avec la pratique du sport moderne. Nous ne réclamons pas ce code par mimétisme, mais c’est une nécessité en vue de faire coller la réglementation sénégalaise avec la pratique actuelle », a-t-il plaidé.

Par ailleurs, le professeur Sakho milite pour la création d’un tribunal local chargé de régler les différends entre les acteurs locaux.

 

ARD/ac/APA

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