Mauritanie/ Concertation entre l’Intérieur et les partis : L’illustration parfaite du cosmétique politique

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Comme on dit souvent que c’est au pied du mur que l’on reconnait le vrai maçon, à l’œuvre que l’on découvre le bon artiste.
La démocratie est universelle et parfaite. Elle n’est en principe pas l’apanage des seuls occidentaux, comme elle reste, en dépit d’un long apprentissage des règles de l’Etat de droit, le maillon faible des africains,

Pourtant, s’il y a un seul régime politique aujourd’hui en Afrique, si non au sahel, qui doit tout à la démocratie c’est incontestablement le régime de Ould Ghazouani
En Mauritanie, cette démocratie vient de connaitre un nouveau et sans précèdent revers, avec une concertation circonscrite à 25 partis et excluant plus de 70 autres.
Et ironie du sort, certains observateurs et analystes parlent de prouesse inédite dans les annales de l’histoire du multipartisme en Mauritanie.
Pourtant et honnêtement parlant, ce soi-disant exploit fondé sur une concertation partielle n’est pas synonyme de démocratie, ce concept qui signifie tout système politique dans lequel le peuple est souverain, c’est-à-dire, les partis politiques portés par des leaders défendant des projets de société en gestation pouvant avec le temps arriver au pouvoir et matérialiser par conséquent sur le terrain de la réalité les ambitions de leurs électeurs, autrement dit le peuple.
Ce qui revient à dire qu’exclure des formations politiques populaires comme le RAG, les FPC et les CVE dans leurs deux versions ou susceptibles de l’être, c’est bloquer les programmes de ces partis et par conséquent entraver la matérialisation des aspirations de leurs centaines de milliers de partisans dont une grande majorité est révoltée aujourd’hui contre la loi d’orientation sur l’éducation.
Autant dire que limiter la concertation à 25 partis de toute la classe politique mauritanienne ne peut en aucun cas faire avancer l’expérience démocratique mauritanienne, qui avait fondé d’énormes espoirs sur l’arrivée au pouvoir du Président Ould Ghazouani et saluer ses efforts louables déployés pour apaiser la scène politique et esquisser un dialogue inclusif prometteur, avant que toutes ces actions qui ont suscité un sentiment de satisfaction généralisée ne se dissipent après la suspension surprenante desdites négociations et l’engagement unilatéral du gouvernement, avec la bénédiction naturelle des parties de la majorité et de certains partis de l’opposition, de la concertation en vue de la préparation des futures élections législatives, régionales et municipales, avec comme couronnement la signature du très controversé document final sur l’agenda électoral de 2023.
Une entreprise politique menée en solo aux risques énormes dès lors où en faisant fi des projets de sociétés des autres poids lourds politiques incontestés du pays, elle expose inéluctablement la Mauritanie à l’instabilité, au chaos et à la déchirure.
Si le ministère de l’intérieur s’était soucié réellement de ne pas mettre la charrue devant le bœuf et que les « 25 » s’étaient abstenus de se prêter indirectement à ce jeu malsain excluant des pans énormes des représentants du peuple, il aurait commencé d’emblée et avant toute autre démarche, par accorder des autorisations de se constituer, en formation politique, à tout vrai ou présumé leader politique afin de lui accorder l’occasion de prouver sa popularité sur le terrain à travers les votes, au cours des futures élections.
C’est seulement après le verdict des urnes et l’identification des forces vives réelles de la nation, qu’une concertation digne de ce nom peut être lancée.
C’est d’autant plus vrai que les actuelles forces politiques, les députés, les présidents des conseils régionaux et les maires, tant de la majorité que de l’opposition, se sont érigés sur le faux, la fraude, le manque de transparence, le népotisme …
La question qui s’impose est de savoir si la démocratie en Mauritanie saura-t-elle se remettre d’un tel rendez-vous manqué?
Le grand regret réside dans l’attitude complice et coupable des partis signataires
Il faut donc nécessairement pour jeter les bases d’une démocratie autoentretenue repartir de zéro.
A bon entendeur Salut !

MOULAYE NAJIM MOULAYE ZEINE

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