Ce jeudi matin, le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a accueilli son homologue mauritanien, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, au siège du ministère espagnol de l’Intérieur, situé sur le Paseo de la Castellana à Madrid. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une visite officielle de trois jours de la délégation mauritanienne en Espagne, visant à renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays.

À l’issue de cette réception, les deux ministres ont tenu une réunion de travail pour discuter de plusieurs questions d’intérêt commun, notamment la sécurité aux frontières, la lutte contre la migration irrégulière, l’échange de renseignements et la formation des forces de l’ordre. Un déjeuner de travail a suivi, offert par le ministre espagnol en l’honneur de son hôte mauritanien.

Cette rencontre s’inscrit dans un contexte de coopération renforcée entre l’Espagne et la Mauritanie, notamment dans le domaine migratoire. En 2024, les deux pays ont signé un partenariat visant à lutter contre la migration irrégulière, incluant des mesures telles que la formation des autorités mauritaniennes, le renforcement des contrôles aux frontières et la coopération en matière de retour des migrants. Ce partenariat s’inscrit dans une initiative plus large de l’Union européenne visant à collaborer avec les pays d’origine et de transit des migrants pour gérer les flux migratoires de manière plus efficace et humaine.

Cependant, cette coopération n’est pas sans controverse. Des organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé des préoccupations concernant les conditions de détention des migrants en Mauritanie et les pratiques de refoulement, soulignant la nécessité de garantir le respect des droits fondamentaux dans le cadre de ces accords. Le ministre mauritanien a réaffirmé l’engagement de son pays à respecter les droits des migrants tout en luttant contre les réseaux de trafic humain.

Cette visite marque une nouvelle étape dans le partenariat stratégique entre l’Espagne et la Mauritanie, visant à renforcer la coopération en matière de sécurité et de gestion des flux migratoires, tout en mettant l’accent sur le respect des droits humains.