Les dirigeants des États d’Afrique de l’Ouest ont exigé ce dimanche 4 décembre, à Abuja, que les autorités maliennes libèrent avant janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet, sous peine de sanctions.
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) donne au Mali jusqu’au 1er janvier pour relâcher 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet, ont déclaré ce dimanche 4 décembre à Abuja les chefs d’État de la CEDEAO.
« Nous demandons aux autorités maliennes au plus tard au 1er janvier 2023 la libération des soldats ivoiriens », a dit à la presse Omar Touray, président de la Commission de la CEDEAO.
À défaut, l’Organisation sous-régionale prendra des sanctions, a dit le diplomate ouest-africain, cité par des médias. M.Touray a également déclaré que la CEDEAO se réservait d’agir si les soldats ne recouvraient pas la liberté avant le 1er janvier.
Le Président togolais Faure Gnassingbé, qui joue les bons offices entre le Mali et la Côte d’Ivoire dans cette crise, se rendra au Mali pour « exiger » la libération des soldats, a ajouté le diplomate.
Coups d’État militaires à l’agenda
Les dirigeants ouest-africains se sont aussi penchés sur la situation au Mali, au Burkina Faso et en Guinée, trois pays dans lesquels les militaires ont pris le pouvoir par la force depuis 2020.
Lire aussi:Mali: Le Mali remercie la Mauritanie et apprécie la décision de la CEDEAO
La CEDEAO fait pression depuis des mois pour un retour aussi rapide que possible de civils à la tête de ces pays. Les trois pays sont suspendus des organes décisionnels de la Cédéao. Les autorités se sont engagées, sous la pression, à céder la place au bout de deux ans et d’une période dite de transition au cours de laquelle ils affirment tous vouloir « refonder » leur État.
Au Mali, « il faut absolument que l’ordre constitutionnel revienne dans les délais prévus », a dit M.Touray.
En Guinée, M.Touray a pressé les autorités d’associer tous les partis et la société civile au processus devant ramener les citoyens au pouvoir. Les principaux partis et une bonne partie de la société civile boycottent l’offre de dialogue des autorités.
Quant au Burkina, M.Touray a exprimé « les sérieuses inquiétudes » de la CEDEAO devant l’évolution sécuritaire et la crise humanitaire. Il a affirmé « la volonté de soutenir le Burkina qui traverse une crise majeure ».
Maghreb Arabe Presse
Articles Similaires:
- Articles non Similaires