La conquête de Kidal se poursuit
Les forces armées maliennes et les mercenaires de Wagner, enlisés á Anefis dans les premiers temps , au mois d’octobre dernier, ont réussi leur coup il ya quelques jours, pour prendre pied à Kidal. Le surnommé « expédition de tous les dangers » a pour mission essentielle de restaurer l’ordre et permettre aux autorités de Bamako d’avoir la maitrise sur tous les territoires du pays, sans exception aucune. Et c’est en ordre dispersé que cette opération a commencé. Le convoi s’est scindé en deux colonnes. La première a pris la direction de Tidjachiwen pendant que la seconde se dirigeait vers Djanchachi. Les blindés, les camions de transport de troupes et de carburant étaient visibles à plusieurs kilomètres, ce qui a permis aux forces azawadiennes de se préparer en conséquence. Ceci n’a pas été sans retombées sur le bilan humain et matériel puisque des vies humaines y ont été laissées. Sur le plan matériel, des pertes ont été également enregistrées. Des blindés détruits, des citernes de carburant calcinées. Voilà à quoi se résume cette opération qui est loin d’être achevée. Les groupes armés ayant fait barrage à cette avancée , ne se sont pas évaporés dans la nature. Mais ils ont opéré un repli tactique sur les reliefs environnants. Panser les blessures, se restructurer pour reprendre la lutte et reconsidérer la stratégie de combat s’est imposé aux mouvements de résistance comme mode pendant que les risques sont toujours perceptibles. Même si Kidal et ses environs sont dominés par les autorités de Bamako et leurs forces armées, les mouvements sont loin de courber l’échine et capituler. Des opérations de guérillas sont déjà sur la liste de scenarios prévisibles pendant que des attaques terroristes continueront , autant il est permis de vivre aux populations civiles, de ponctuer le quotidien de la région en question. Sur le plan humanitaire, cette conquête est catastrophique eu égard aux dizaines voire de centaines de familles qui ont fui les hostilités pour venir se réfugier sur le sol algérien. Des enfants n »ont rien à manger si ce n’est la mobilisation des populations des régions de Tinzawatine ou de Timiaouine qui multiplient des actions pour leur venir en aide.
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