Mauritanie: Reconnaissance de partis : ouverture contrôlée ou pression sur la liberté politique ?

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Le ministère de l’Intérieur a récemment délivré une première série de récépissés de reconnaissance à plusieurs partis politiques, une opération présentée comme conforme aux conditions légales. Cependant, cette décision soulève de sérieux questionnements sur l’équité et la transparence du processus.

Parmi les partis officiellement reconnus figurent « Nemaa », dirigé par Zeinab Mint Taghi, ex-députée islamiste ayant rompu avec le parti Tawassoul, et « La Mauritanie en avant » de Nourreddine Mahmoud. D’autres partis tels que « Ijmaa » de Jemil Mansour, « Al Khiyar Al Akhar », « Shūrā », « Construction nationale », et « Hassād » ont également obtenu leur reconnaissance.

L’examen de cette liste révèle une tendance claire : la majorité des partis légalisés entretiennent des liens étroits avec le ministère de l’Intérieur ou comptent parmi leurs dirigeants des personnalités favorables au pouvoir, malgré des passés dans l’opposition. En parallèle, des partis dirigés par des figures critiques envers le régime  comme le Parti de Biram et le partie du mouvement Kafana, ont été refusés, ce qui soulève des inquiétudes sur une possible instrumentalisation de la reconnaissance des partis à des fins politiques.

Les nouvelles conditions imposées un soutien d’au moins 5 000 personnes réparties sur huit wilayas — ainsi que la procédure de dépôt via une plateforme électronique, peuvent sembler administratives, mais dans les faits, elles favorisent les formations proches du pouvoir, renforçant un encadrement strict du paysage politique.

Cette situation survient alors que le gouvernement annonce l’ouverture d’un dialogue politique national, tandis que les partis d’opposition radicale restent exclus de la légalisation. Cela alimente le débat sur l’avenir des libertés politiques en Mauritanie, et certains observateurs redoutent un encadrement croissant de l’activité politique, sur fond de restrictions déjà perceptibles de la liberté d’expression.

En somme, si la formalisation de ces partis est présentée comme une avancée démocratique, elle révèle surtout une stratégie de contrôle et de sélectivité dans l’ouverture du jeu politique, laissant l’opposition critique marginalisée et questionnant la sincérité du dialogue annoncé.

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