Nouakchott abrite la 5ᵉ Conférence africaine pour la promotion de la paix, organisée sur trois jours à Nouakchott. Cet événement, fruit d’un partenariat entre le gouvernement mauritanien et le Forum pour la paix d’Abou Dhabi, a rassemblé des leaders, des experts et des représentants internationaux autour d’un enjeu crucial : renforcer le dialogue et la réconciliation en Afrique.
Le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a ouvert les débats en insistant sur l’urgence d’agir face aux défis qui menacent la stabilité du continent. « Les conflits et l’extrémisme ne peuvent être surmontés sans une culture du dialogue et de la réconciliation », a-t-il déclaré. Pour lui, ces valeurs ne doivent pas se limiter à des solutions ponctuelles, mais devenir des piliers permanents des systèmes politiques et sociaux africains.
Placée sous le thème « Le continent africain : le devoir du dialogue et la pertinence de la réconciliation », la conférence propose une série de sessions thématiques pour aborder les défis actuels et futurs. Parmi les sujets phares figurent : « La situation actuelle en Afrique et la nécessité d’une culture du dialogue », « Instaurer le dialogue comme fondement de la paix », et « La réconciliation comme patrimoine civilisationnel ». Les participants exploreront également des approches intellectuelles et des initiatives de terrain, tout en discutant du rôle de l’éducation pour inculquer les valeurs du dialogue.
Une attention particulière sera portée à des enjeux émergents, tels que l’intelligence artificielle, perçue comme un nouvel horizon pour la construction de la paix et la promotion du dialogue. Les problèmes liés à l’asile et à la migration, ainsi que les défis de la paix en Afrique, seront également au cœur des débats. Enfin, un sommet dédié aux femmes et aux jeunes mettra en avant des questions cruciales comme la vaccination et l’autonomisation, deux leviers essentiels pour un développement durable.
Un discours d’ouverture marqué par la gratitude et la vision commune
Lors de son allocution inaugurale, Cheikh Abdullah bin Bayyah, président du Forum pour la paix d’Abou Dhabi, a exprimé sa profonde gratitude envers le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, et le gouvernement mauritanien pour leur soutien indéfectible à cette conférence et à ses éditions précédentes. « Votre engagement en faveur de la paix, en Afrique et dans le monde, est une source d’inspiration », a-t-il déclaré, saluant notamment le rôle de la Mauritanie à la tête de l’Union africaine.
Il a également transmis les salutations de Son Altesse Cheikh Mohammed bin Zayed Al Nahyan, président des Émirats arabes unis, soulignant leur vision commune pour relever les défis de la stabilité et de la paix en Afrique et au-delà. « Nos deux pays partagent les mêmes principes et la même détermination à œuvrer pour un avenir meilleur », a-t-il ajouté.
Enfin, Cheikh Abdullah bin Bayyah a rendu hommage à l’invité d’honneur de cette édition, le président ivoirien Alassane Ouattara, dont les efforts pour réconcilier son pays après une guerre civile dévastatrice ont été salués par l’attribution du Prix Afrique pour la promotion de la paix. « Votre leadership a permis à la Côte d’Ivoire de renaître, offrant un exemple inspirant pour tout le continent », a-t-il conclu.
Des traditions africaines au service de la paix
Le président Ghazouani a également appelé à s’inspirer des traditions africaines en matière de résolution des conflits. « Nos pratiques ancestrales, fondées sur la justice sociale et l’égalité, offrent des modèles durables pour promouvoir la paix », a-t-il souligné. Ces méthodes, éprouvées par l’histoire, pourraient selon lui jouer un rôle clé dans la construction d’une Afrique plus harmonieuse.
Parmi les participants figuraient des personnalités de premier plan, dont Jeannot Ahoussou-Kouadio, représentant du président ivoirien Alassane Ouattara, ainsi que des ministres, des universitaires et des délégués d’organisations internationales. Ensemble, ils ont partagé leurs réflexions et leurs expériences, avec un objectif commun : faire du dialogue un levier puissant pour transformer l’Afrique.
En conclusion, cette conférence se présente comme une étape clé dans la quête de solutions durables pour un continent en quête de stabilité. Comme l’a résumé Ghazouani, « le dialogue n’est pas une option, mais une nécessité pour l’avenir de l’Afrique ».
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