Mauritanie : Le mérite bafoué, la justice ignorée , Solidarité avec Taleb Maaloume …

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Moulaye Najim

Mauritanie : Le mérite bafoué, la justice ignorée , Solidarité avec Ahmed Taleb Maaloume et tous les journalistes victimes de l’aspirale de l’exclusion et du système  corrompu !

La lutte contre la marginalisation et l’exclusion des journalistes doit être une priorité.

Car les mécanismes de marginalisation et la spirale de la haine et de l’exclusion continuent de cibler méthodiquement les journalistes, en particulier dans le secteur public, au mépris total de l’équité et de la justice. Après Moussa Bouhli, président de l’association des journalistes Mauritaniens, où face à l’ injustice qui a subi, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a réagi avec fermeté, qualifiant le licenciement de Moussa Bouhli de « décision indigne et inique ». Ce soutien international était une bouffée d’oxygène pour le journaliste au moment où des associations locales sont restés dans un silence radio, mais aussi a été un rappel cinglant aux autorités mauritaniennes que leurs actions répressives ne passeront pas inaperçues. La FIJ que nous ne pouvons que saluer sa réactivité spontanée, a non seulement condamné cette décision, mais elle a aussi mis en lumière les pratiques antidémocratiques qui étouffent la presse libre en Mauritanie. Ce soutien est un appel à la solidarité internationale pour défendre Moussa Bouhli et tous les journalistes menacés.

Aujourd’hui, c’est au tour de notre confrère Ahmed Taleb Maaloume, président du Syndicat des Journalistes Mauritaniens, de subir une injustice flagrante. Recruté par concours, il a excellé pendant des années en tant que responsable des archives, sans jamais  se plaindre ni recevoir la reconnaissance qu’il mérite.

Notre confrère Ould Maaloume est non seulement président du syndicat des journalistes Mauritaniens, Il est une plume incontestable, un journaliste d’exception ; maîtrisant aussi bien l’arabe que le français, ses écrits sont d’une pertinence rare, alliant profondeur d’analyse et clarté d’expression. Respecté et aimé par toute la corporation, il incarne l’éthique et la déontologie de notre profession. Bien qu’il ait des entrées dans les sphères de l’État, il a toujours refusé de quémander une promotion ou une faveur, restant fidèle à lui-même et aux principes sacrés du journalisme. Pourtant, son mérite est ignoré, et son parcours est bafoué et sa carrière humilié.

Les nominations récentes à l’Agence Mauritanienne d’Informations (AMI) révèlent un système profondément défaillant.

Comment expliquer que de nouveaux recrues sans expérience accèdent à des postes élevés, tandis que des professionnels compétents et expérimentés comme Ould Maaloume sont systématiquement ignorés mis en quarantaines? Cette situation n’est pas le fruit du hasard, mais le reflet d’un système corrompu où le mérite est sacrifié au profit de décisions opaques et clientélistes.

Une commission fantôme et des promesses sans lendemain !

Récemment, les autorités politiques, en la personne du président de la République, ont ordonné la mise en place d’une commission pour résoudre le problème des nombreux journalistes exerçant à la Radio Mauritanie, à l’AMI et à la Télévision de Mauritanie. Ces confrères et consœurs travaillent depuis des années sans contrats de travail ni insertion dans la fonction publique, dans une précarité inacceptable. Pourtant, cette commission n’a toujours pas vu le jour. Ou plutôt, elle n’est pas encore apparue au grand jour, peut-être dans la nuit car nous savons que, dans la nuit, tout se fait en silence pour aboutir à des faits accomplis.

Mettre la charrue avant les bœufs : une stratégie inacceptable !

Je crois personnellement que, en matière de frustration, la mise en place de cette commission avant de résoudre le cas de notre confrère Ahmed Taleb Maaloume, président du Syndicat des Journalistes Mauritaniens, revient à mettre la charrue avant les bœufs. Comment pouvons-nous prétendre régler les problèmes structurels du secteur sans d’abord reconnaître et réparer les injustices flagrantes subies par ceux qui incarnent l’excellence et l’intégrité de notre profession ?

Plusieurs associations et syndicats attendent cette année le rapport de Reporters sans frontières (RSF) avec intérêt pour voir si celui-ci tiendra compte de la souffrance des journalistes en Mauritanie. Le dernier rapport de RSF a été décrié par l’ensemble de la corporation, jugé trop indulgent face aux violations répétées des droits des journalistes et la liberté de la presse.

En conséquence, je signe et affirme solennellement que, si le prochain rapport de RSF ne prend pas en compte la détresse des journalistes et la dégradation de la liberté de la presse en Mauritanie, j’engagerai personnellement, en ma qualité de Président du Syndicat des Éditeurs de la Presse Mauritanienne et en coordination avec notre corporation, une procédure visant à déposer plainte contre RSF pour usage de faux et non-assistance à personne et profession en danger.

Cette démarche, bien qu’elle puisse paraître radicale, traduit bel et bien le désespoir et la colère d’une profession étouffée non seulement par un pouvoir autoritaire, mais aussi par l’indifférence de certaines associations de défense des libertés face à la souffrance des médias mauritaniens.

Dans cette démarche et confiant en la justice française, je suis convaincu que cette plainte, une première du genre, compromettra non seulement tous les rapports de RSF sur la Mauritanie en matière de liberté de la presse depuis 2020, mais qu’elle sera également un terme à certaines pratiques consistantes à produire des rapports au détriment des journalistes et de la liberté de la presse en Afrique et dans le monde arabe.

En tant que confrères et consœurs, nous devons nous unir pour dénoncer ces inégalités ! Ces pratiques, profondément ancrées dans le secteur public, sapent les fondements de notre profession et menacent la liberté de la presse. Faisant d’un journaliste, dans le secteur public, un outil à la solde du politique, au détriment de la noble profession qui est le journaliste avant-gardiste.                                                                   Nous ne pouvons plus accepter que l’excellence soit ignorée au profit de privilèges et de favoritismes car le journaliste n’est pas seulement un métier mais une noble mission.

Exigeons la reconnaissance du mérite et la justice pour tous les journalistes !

La crédibilité de notre profession et l’avenir de la liberté de la presse en dépendent. Il est urgent de promouvoir un environnement médiatique juste, équitable et transparent, où chaque journaliste est valorisé pour son travail et son engagement.

Ma Solidarité avec Ahmed Taleb Maaloume, un journaliste professionnel et digne de cette profession est une solidarité avec tous les journalistes dans le secteur public victimes d’injustice et qui attendent la régularisation de leurs statuts !

Ensemble, levons-nous contre ces pratiques indignes et luttons pour un journalisme libre, juste et respecté.

Notre Independence commence impérativement par, à combattre les proxys, au sien de notre corporation, que le système corrompu, utilise pour éliminer les grandes plumes et les voix libres et les défenseurs de la liberté de la presse, utilisent pour se sucrer, via des émissions Tv, des posting et surtout des pseudo rapports élogieux, au détriment de la liberté de la presse, des journalistes et la liberté d’expression.

Moulaye Najim Moulaye Zeine

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