Sahara Occidental : Macron enflamme le Parlement marocain

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Nouveau « cadre stratégique », investissements dans le Sahara occidental : le président français a placé au plus haut les liens entre les deux pays.

u deuxième tiers du discours prononcé par Emmanuel Macron devant les élus des deux chambres parlementaires, une standing ovation a salué ses propos sans ambages sur le Sahara occidental : « Pour la France, le présent et l’avenir de ce territoire s’inscrivent dans la souveraineté marocaine. » Il ajoute que sur ce dossier « la France accompagnera le Maroc dans les instances internationales » et parachève le choix majeur effectué par Paris : « nos opérateurs et nos entreprises accompagneront le développement de ce territoire ». Dans la foulée, l’AFD (Agence française pour le développement) annoncera plusieurs projets, opérateur tricolore qui est le premier partenaire au monde du royaume. D’une voix calme, débit solennel et méticuleux, Emmanuel Macron ajoute une précision qui aura son importance : « cette position n’est hostile à personne ». À Alger, on prépare une riposte pour l’après-midi.

Un discours pro-business pro-développement

Devant les deux assemblées réunies, costume sombre, gilet sous le veston, Emmanuel Macron s’est installé face aux élus de la nation marocaine, les présidents des deux chambres – le pays a un système bicaméral – placés au-dessus de lui, au perchoir. Il aura déroulé un discours méthodique, aux arguments complets, s’emboîtant les uns dans les autres. Il a commencé par le passé, évoquant « une histoire séculaire qui a tissé entre nos deux nations une communauté de destins, un dialogue qui remonte à la nuit des mémoires ». N’éliminant rien, « le temps des traités inégaux » durant lesquels « le Maroc n’échappa pas aux ambitions et aux violences de l’Histoire coloniale ». « La France fit effraction, d’abord par le truchement d’accords commerciaux et financiers puis par le traité de Suez », dit-il, désireux d’être « lucide sur le passé mais tourné vers l’avenir ». « Parmi les plus anciennes monarchies au monde, le Maroc avance avec confiance », a-t-il affirmé, saluant à maintes reprises les réalisations du roi Mohammed VI, les avancés faites sous sa houlette. Aux élus, il lance « vous avez promu, par Sa Majesté le Roi, l’Islam de tolérance », vous êtes devenu « un creuset de l’innovation ».

Effaçant de phrases ciselées trois années de brouille, actant les « vingt-cinq ans (qui) sont passés depuis que Sa Majesté est devenue le souverain du royaume du Maroc, incarnant la continuité d’une des plus anciennes dynasties du monde et l’un des visages de la modernité industrielle et technologique ». Si ce type d’exercice peut être rédigé par une fine lame comme par une brosse à reluire, celui-ci échappe à tous les pièges et devrait faire date pour raffermir les liens entre les deux pays. Aux mots du Parlement, ourlés, succéderont des dizaines de signatures d’accords, de contrats, de protocoles d’entente. Du concret, pas de bla-bla. Des mots et des investissements.

Précisant voir « la nécessité d’écrire ce livre nouveau, un projet qui ouvre à nos peuples, nos économies, un horizon nouveau », il a proposé un nouveau deal. En 2025, Mohammed VI se rendra en visite d’État en France et signera un nouveau « cadre stratégique ». Au fil de son discours, Macron évoquera tout autant le TGV que l’immigration illégale, « la cité des jeux vidéo dont veut se doter le Maroc », l’énergie, l’éducation, la Méditerranée, Israël, « la lutte contre l’antisémitisme qui explose », l’accès à l’eau potable, l’énergie, « les fermes solaires parmi les plus grandes d’Afrique », un acteur majeur du renouvelable avec les électrons et l’hydrogène vert… Il utilisera le ballon rond pour faire rire son auditoire : « le seul domaine où nous nous opposons, c’est le football, le match entre la France et le Maroc fut un sommet de la dernière Coupe du monde ». Et de marquer un but en ajoutant que « vos joueurs font rêver notre championnat et réconcilient PSG et OM ».

Un choix géopolitique et industriel au Maghreb

Emmanuel Macron aura effectué au Maroc ce qu’il voulait faire avec l’Algérie : bâtir une relation nouvelle, diplomatie et business, mettant le passé à sa place, dans les mémoires, et l’avenir comme unique cap de développement. La brouille aura paradoxalement permis de ragaillardir la politique française au Maroc et au Maghreb. Un choix a été fait, soutenir la « marocanité du Sahara occidental » et une feuille de route de développement public-privé tracée. L’amitié et les preuves tangibles de l’amitié.

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