Dans un communiqué officiel, le Dr Sidi Mohamed Amar, représentant du Front Polisario auprès des Nations Unies et coordinateur avec la MINURSO, a vivement condamné la récente visite du ministre français de la Culture au Sahara occidental. Il a décrit cet acte comme une « violation flagrante des droits fondamentaux du peuple sahraoui » et une « entorse au droit international », s’inscrivant dans une dynamique d’escalade contre les aspirations légitimes de ce territoire non autonome.
Intervenant lors d’un entretien accordé à la chaîne Alhoura, le diplomate sahraoui a dénoncé le positionnement « hostile et partial » de la France, qu’il accuse de soutenir activement les prétentions marocaines sur le Sahara occidental. Selon lui, cette visite symbolise l’alignement persistant de Paris sur les positions de Rabat, en contradiction avec les principes des Nations Unies. « La France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, bafoue ses obligations en soutenant une occupation illégale et en marginalisant le droit à l’autodétermination, pourtant reconnu par la Charte des Nations Unies », a-t-il affirmé.
Le Dr Amar a rappelé que Paris apporte depuis des décennies un appui politique et logistique au Maroc dans ce conflit, compromettant ainsi son rôle d’acteur impartial sur la scène internationale. Il a souligné que le dossier sahraoui reste inscrit par l’ONU comme un processus de décolonisation inabouti, exigeant l’organisation d’un référendum libre et transparent.
En amont, le gouvernement sahraoui avait exprimé son rejet catégorique de cette visite, la qualifiant de « provocation délibérée » qui renforce le parti pris français en faveur du Maroc. Dans un communiqué, il a dénoncé une « complicité avec une puissance occupante », jugeant que cet acte sape les efforts internationaux pour une résolution juste et durable du conflit, conformément aux résolutions onusiennes et au droit à l’autodétermination.
Cette condamnation s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes autour du Sahara occidental, où le Front Polisario réclame l’application stricte des mécanismes juridiques internationaux, tandis que le Maroc défend un plan d’autonomie sous sa souveraineté.