La ville de Nouadhibou est secouée par une affaire d’héritage opposant Mohamed Yila Ould Abdessalam, député local et neveu de feu Mohamed Ould Attigh, à d’autres membres de la famille du défunt homme d’affaires. Alors qu’un tribunal de la capitale économique mauritanienne examine depuis ce matin les modalités de répartition du patrimoine, les tensions montent, révélant des fractures au sein du clan familial.
Selon des sources proches du dossier, un frère de Mohamed Ould Attigh accuse le parlementaire d’avoir influencé de manière frauduleuse le partage des biens. En réponse à ces allégations, l’élu, convoqué par un juge, a fermement rejeté ces accusations lors d’une déclaration enregistrée, qualifiant les propos de l’avocat adverse, Me Mohamed Ould Moine, de « fictions calomnieuses » dépourvues de preuves. Il a également démenti toute intention de fuir la justice, comme l’aurait suggéré la partie plaignante.
Un élément clé plane sur ce litige : en vertu du droit successoral musulman, le député, en tant que neveu, ne figurerait pas parmi les héritiers légitimes. Cette particularité juridique alimente les suspicions autour de son implication présumée.
La médiatisation du cas s’intensifie depuis que l’avocat des requérants a organisé un point presse devant le tribunal, appelant à la transparence. L’affaire, désormais sous les projecteurs, cristallise les débats locaux sur l’équité des processus successoraux et les influences politiques.