En réaction au déplacement de Gérard Larcher, président du Sénat français, au Sahara occidental, le Conseil de la nation algérien a décidé de suspendre toute collaboration avec son homologue français. Cette région, dont la souveraineté est âprement disputée entre le Maroc et l’Algérie, reste un point de tension majeur entre les deux voisins maghrébins.
Mercredi, la chambre haute du Parlement algérien, présidée par Salah Goudjil, a officialisé la rupture de ses relations avec le Sénat français. Cette mesure inclut l’annulation d’un accord de coopération parlementaire établi en 2015. Dans un communiqué, l’institution a condamné la visite de Gérard Larcher, la qualifiant de « geste délibérément provocateur et inapproprié », en contradiction avec la position algérienne soutenant le Front Polisario, mouvement indépendantiste opposé à l’autorité marocaine dans le territoire.
Alger considère le Sahara occidental comme un enjeu central de sa diplomatie régionale, défendant l’autodétermination des populations locales. La décision du Conseil de la nation illustre l’escalade des tensions provoquée par ce geste perçu comme une légitimation implicite des prétentions marocaines sur la zone. L’Algérie réaffirme ainsi son engagement en faveur de la cause sahraouie, tout en isolant symboliquement la France sur le plan parlementaire.