Une vidéo récente, diffusée sur les plateformes numériques, a provoqué une vive polémique au Sénégal. On y voit Mustafa Sari, ministre de la Formation professionnelle et porte-parole du gouvernement, échanger avec des sympathisants de Pastef, un parti politique, dans la banlieue dakaroise de Mbao. Lors de cet échange, Sari, également directeur de l’école « Dari Cheikh Anta» liée au parti au pouvoir, a décrit la situation économique nationale comme « catastrophique ». Il a surtout accusé l’ancien régime d’avoir étouffé les circonstances entourant la mort de l’ex-ministre des Finances Mamadou Mustapha Ba, laissant entendre qu’il s’agirait d’un assassinat.
Ces révélations ont déclenché une vague de critiques sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes et militants jugeant ces propos irresponsables, voire diffamatoires. En réponse, Mustafa Sari a défendu ses déclarations sur Facebook, arguant que ses détracteurs instrumentalisaient ses mots pour le discréditer.
Parallèlement, le parquet de Dakar a apporté un éclairage judiciaire à cette affaire. Dans un communiqué officiel, il a indiqué que l’autopsie de Mamadou Mustapha Ba avait mis en lumière « plusieurs éléments susceptibles d’attester que le décès n’était pas naturel ». Cette précision relance les interrogations sur les conditions entourant la disparition de l’ancien ministre et sur les responsabilités potentielles des précédentes autorités.
Ce dossier, mêlant enjeux politiques, économiques et judiciaires, continue d’alimenter les débats dans l’espace public sénégalais.