Face à la montée alarmante du fleuve Sénégal, les autorités régionales ont lancé une opération d’évacuation préventive à Ghabou, dans le sud de la Mauritanie. Environ 300 familles vivant dans les quartiers les plus exposés ont été déplacées vers des zones sécurisées.
Selon le wali de la région, Dahmane Ould Beyrouk, la situation demeure « sous contrôle », bien que le risque d’infiltration d’eau reste élevé dans plusieurs secteurs. « Nous avons agi à temps pour protéger les populations avant que la situation ne se dégrade », a-t-il déclaré à la télévision nationale.
Les familles sinistrées ont été relogées dans le nouveau quartier de Rahma, spécialement aménagé pour accueillir les déplacés. Les services de l’État ont déployé des infrastructures de base : tentes, couvertures, matelas, points d’eau potable, équipements de cuisine, soins médicaux, ainsi que des aides alimentaires et financières.
La commission régionale de gestion des catastrophes reste en veille permanente et suit l’évolution du niveau des eaux heure par heure. « Toutes les mesures nécessaires seront prises selon les besoins du terrain », a assuré le wali.
Les efforts se concentrent actuellement sur Ghabou et Djaghily, deux localités particulièrement vulnérables. En parallèle, des campagnes de sensibilisation sont menées dans les villages riverains, tandis que l’armée nationale, les forces de sécurité et les services publics se tiennent prêts à intervenir en cas d’urgence.
Les autorités appellent à la vigilance tout au long du mois d’octobre, période sensible marquée par le déversement progressif des eaux du barrage de Manantali. Des évaluations continues sont menées sur le terrain afin d’adapter les réponses aux fluctuations du fleuve.
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