Liban : Hannibal Kadhafi libéré sous caution après dix ans de détention , mystère et droits humains au cœur de l’affaire
Par PointsChauds.info – 17 octobre 2025, Beyrouth
Un cas hors norme dans le cadre de l’affaire Moussa al-Sadr
L’affaire concernée remonte à 1978, quand l’imam chiite libanais Moussa al-Sadr, accompagné d’un journaliste et d’un dignitaire religieux, disparaît lors d’un voyage en Libye. :contentReference[oaicite:0]{index=0} Hannibal Kadhafi, accusé par le parquet libanais de dissimuler des informations sur cette disparition, avait seulement deux ans à l’époque des faits. :contentReference[oaicite:1]{index=1}
Libération conditionnelle : les termes et les réactions
- Le juge d’instruction Zaher Hamadeh a ordonné sa libération sous caution fixée à **11 millions de dollars**, avec interdiction de quitter le territoire libanais pendant deux mois. :contentReference[oaicite:2]{index=2}
- La défense de Hannibal Kadhafi a répliqué que la caution était « totalement inacceptable dans un cas de détention arbitraire », et que son client ne dispose pas de telles sommes, ses avoirs étant bloqués sous sanctions internationales. :contentReference[oaicite:3]{index=3}
- Sa santé, déjà mise en alerte : hospitalisations, douleurs abdominales, dépression, complications pulmonaires ou hépatiques selon des sources, ont joué un rôle dans la demande de libération. :contentReference[oaicite:4]{index=4}
Q & R
Q : Pourquoi Hannibal Kadhafi était détenu si longtemps sans procès ?
R : Il était mis en examen pour avoir prétendument caché des informations sur la disparition de l’imam Moussa al-Sadr, mais le dossier judiciaire libanais a été critiqué par des ONG pour l’absence de charge formelle tangible, et pour la durée excessive de la détention préventive. :contentReference[oaicite:5]{index=5}
Q : Quel est le contexte historique de la disparition de Moussa al-Sadr ?
R : Moussa al-Sadr, figure influente au Liban et fondateur du mouvement Amal, a disparu en 1978 lors d’un voyage en Libye, accompagné d’un journaliste Abbas Badreddine et d’un religieux Mohamad Yaacoub. Le mystère reste entier, mais les autorités libanaises tiennent la Libye de Mouammar Kadhafi pour responsable. :contentReference[oaicite:6]{index=6}
Q : Cette décision signifie-t-elle une libération définitive ?
R : Non. Hannibal Kadhafi doit déposer la caution, respecter l’interdiction de voyager pendant deux mois, et d’autres procédures judiciaires sont encore en cours. Le juge Hamadeh continue d’instruire l’affaire. :contentReference[oaicite:7]{index=7}
Ce verdict intervient dans un contexte de fortes critiques de la part d’organisations internationales sur les droits humains. Human Rights Watch a dénoncé une « détention arbitraire » et appelé à la fin de ce qui est vu comme une violation prolongée des droits fondamentaux. :contentReference[oaicite:8]{index=8} Pour beaucoup, la libération sous condition est bienvenue, mais elle ne clôt pas le dossier – légalement, politiquement ni symboliquement. Le mystère autour de la disparition de Moussa al-Sadr persiste, tout comme les interrogations sur la justice et la mémoire au Liban et en Libye.
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