Dans le cadre d’une refonte de sa stratégie commerciale, les États-Unis ont introduit des droits de douane différenciés touchant 184 pays et régions, dont la Mauritanie, soumise à un prélèvement de 10 % sur ses exportations vers le marché américain. Seule l’Union européenne subit une taxation plus lourde (20 %), marquant une exception notable dans cette réforme mondiale.
Cette mesure, orchestrée par l’administration américaine, s’applique à la quasi-totalité des partenaires commerciaux de Washington. Les pays arabes sont majoritairement taxés à 10 %, mais certains voient leurs taux grimper significativement : Syrie (41 %), Irak (39 %), Jordanie (20 %), Tunisie (28 %), Algérie (30 %) et Libye (31 %).
En Asie, des économies comme le Japon, le Vietnam, la Malaisie, l’Indonésie, l’Inde et le Pakistan sont également concernées. Toutefois, la Chine, le Canada et le Mexique occupent une place centrale dans cette offensive, qualifiés de « prioritaires » par les autorités américaines.
La Maison-Blanche défend cette politique comme un outil pour rééquilibrer une balance commerciale jugée défavorable, accusant plusieurs nations de pratiques inéquitables. Le président américain y voit un moyen de stimuler la production locale et de réduire le déficit commercial, une approche qui redéfinit les relations économiques internationales, non sans susciter des tensions diplomatiques et des inquiétudes sur les échanges globaux.