Le Mali accuse l’Algérie d’ingérence et affirme : Notre souveraineté est une ligne rouge
Le gouvernement malien a exprimé sa « profonde préoccupation » face à ce qu’il a qualifié de « l’insistance de certaines autorités algériennes à s’immiscer dans les affaires intérieures de la République du Mali », estimant que cette ingérence se caractérise par du « paternalisme ».
C’est ce qui ressort d’un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dans lequel il dénonce les déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, concernant la stratégie du Mali en matière de lutte contre le terrorisme. Le ministère a confirmé que ces déclarations reflètent la position de…
Le communiqué note que l’Algérie « a fourni refuge et soutien aux groupes terroristes » et a contribué à « gérer leurs activités criminelles contre la population civile au Mali et dans la région du Sahel ». Il a ajouté : « Cette position n’est pas sans rappeler la collusion dénoncée par le gouvernement de transition du Mali le 25 janvier 2024. »
Le ministère a également dénoncé avec force ce qu’il a qualifié de « nouvelle intervention algérienne », estimant que les options stratégiques du Mali en matière de lutte contre le terrorisme s’inscrivent dans le cadre de sa souveraineté nationale et de ses décisions.
Le gouvernement malien a appelé l’Algérie à « concentrer ses efforts sur la résolution de ses crises internes, notamment la question tribale, au lieu d’utiliser le Mali pour renforcer sa position internationale ». Elle a souligné que « le soutien manifeste des autorités algériennes aux groupes terroristes » rend impératif le rejet par le Mali de toute intervention algérienne.
Le ministère malien des Affaires étrangères a confirmé que le Mali, en coopération avec le Burkina Faso et le Niger au sein de l’Union des États du Sahel (AES), est déterminé à éliminer le terrorisme sous toutes ses formes. Elle a ajouté : « Les récents succès militaires remportés par les forces maliennes inquiètent certains responsables algériens nostalgiques d’un passé et
Le communiqué se termine par l’affirmation de la souveraineté du Mali et de l’indépendance de ses décisions, soulignant que « le Mali ne permettra à aucune partie extérieure de mettre en œuvre des stratégies qui servent ses propres intérêts ».