L’Algérie et le Mali s’enfoncent dans une crise diplomatique sans précédent. Alger a catégoriquement rejeté les accusations du gouvernement malien, qui l’accuse d’alimenter l’instabilité régionale et de soutenir le terrorisme. Ces allégations surviennent après la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne, une action justifiée par Alger comme une réponse légitime à une violation de son espace aérien.
Face à ces tensions, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont riposté en rappelant leurs ambassadeurs d’Algérie. En retour, Alger a exprimé son « profond regret » et pris des mesures fortes : rappel de ses ambassadeurs au Mali et au Niger, report de la nomination d’un nouvel ambassadeur au Burkina Faso, et désormais, fermeture de son espace aérien aux avions maliens.
L’Algérie dénonce une manœuvre malienne pour masquer ses propres « défaillances » dans la lutte contre le terrorisme, critiquant notamment le recours à des mercenaires étrangers. Elle affirme que la destruction du drone était légitime, s’appuyant sur des preuves radar, et rappelle que de tels incidents se sont déjà produits par le passé.
Cette escalade verbale et diplomatique illustre la fragilité des relations dans la région, où la lutte contre le terrorisme se mêle désormais à des rivalités politiques de plus en plus exacerbées. La fermeture de l’espace aérien algérien au Mali marque une nouvelle étape dans cette confrontation, avec des conséquences potentielles sur les échanges et la coopération régionale.
La question reste ouverte : cette crise s’enlisera-t-elle, ou les deux parviendront-ils à un dialogue apaisé ?