Les relations entre l’Algérie et le Maroc restent tendues depuis la rupture de leurs liens diplomatiques en 2021. Récemment, des informations relayées par l’Observatoire atlantique de la défense et des armements (OADA) indiquent que l’Algérie a entamé la construction de pistes d’atterrissage temporaires près de la frontière marocaine.
Ces pistes, conçues pour accueillir des avions de transport tactique comme le C-130, pourraient servir au déploiement rapide de troupes, à l’acheminement de matériel ou à l’évacuation de blessés en cas de conflit. Bien que présentées comme des installations légères, leur proximité avec la frontière marocaine suscite des inquiétudes.
Du côté marocain, ces travaux sont perçus comme une étape préalable à l’établissement d’une nouvelle base militaire algérienne. Des sources marocaines estiment qu’Alger cherche à modifier l’équilibre stratégique dans cette zone sensible, où se mêlent des enjeux territoriaux, énergétiques et sécuritaires.
Cette situation s’inscrit dans un contexte de rivalité accrue entre les deux pays, qui s’affrontent sur les plans diplomatique, économique et militaire. Le différend autour du Sahara occidental, les alliances internationales et la compétition pour l’influence en Afrique accentuent les tensions.
Alors que la région du Maghreb traverse une période de fragilité, la militarisation croissante de la frontière algéro-marocaine pourrait encore aggraver les relations entre les deux voisins. Les observateurs internationaux suivent de près ces développements, craignant une escalade aux conséquences imprévisibles.