Conseil de Sécurité / l’utilisation abusive des armes légères : Sidi Ould Baham Ould Mohamed Laghdaf : Rappel que la Mauritanie accorde un grand intérêt à la lutte contre trafic illicite
Le Conseil de sécurité examine les moyens de réduire les coûts sécuritaires et humains de l’utilisation abusive des armes légères
Le Conseil de sécurité a, aujourd’hui, débattu du fléau que représente l’utilisation excessive des armes légères et de petit calibre (ALPC). Depuis 10 ans, le Conseil, qui a adopté cinq résolutions sur la question, se penche sur ce phénomène que la Haute-Représentante aux affaires de désarmement a longuement décrit à l’ouverture d’un débat public présidé par la Ministre équatorienne des affaires étrangères et marqué par les interventions d’une soixantaine d’États Membres.
C’est dans ce cadre que l’ambassadeur représentant permanent de la Mauritanie auprès des Nations Unies, Sidi Ould Baham Ould Mohamed Laghdaf s’est félicité de la tenue de ce débat compte tenu de la relation grandissante entre le terrorisme, la criminalité organisée et la facilité qu’ont certaines parties non autorisées à se procurer des ALPC et des munitions. Il a ajouté que son pays accorde un grand intérêt à la lutte contre leur trafic illicite, à la lumière de son engagement pour le renforcement de la paix et de la sécurité au Sahel et en Afrique. Le représentant a donc souligné l’importance de la coopération internationale, notamment dans le cadre du Programme d’action en vue de prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes légères sous tous ses aspects. Il a cependant estimé que la coopération internationale ne doit pas affecter le droit des États à l’acquisition, à la fabrication et à l’importation d’armes classiques, conformément à la Charte des Nations Unies qui stipule le droit légitime à l’autodéfense. « Il faut s’abstenir de mélanger la lutte contre le trafic illicite des armes classiques et l’imposition d’un contrôle politique sur le droit légitime des États à faire le commerce des armes classiques », a-t-il fait valoir. Rappelant à cet égard que son pays a besoin de renforcer ses capacités en matière de lutte contre le trafic illicite des ALPC, il a jugé que le Conseil de sécurité conserve un rôle essentiel pour prévenir ce trafic et éviter que des armes ne tombent entre les mains de parties non autorisées voire étatiques. En effet, a-t-il déploré, certains gouvernements font le commerce des ALPC pour alimenter des crises, particulièrement en Afrique, en violant le droit international et les résolutions du Conseil. Le représentant a donc appelé à traiter de ce phénomène par le biais de la coopération internationale et d’efforts nationaux, notamment pour assurer la sécurité des stocks et le contrôle des frontières.
Articles Similaires:
- Articles non Similaires