Sarkozy incarcéré à la Santé : « Trois semaines au minimum », dépose une demande de remise en liberté

À peine incarcéré à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy a déposé une demande de mise en liberté. Son avocat, Christophe Ingrain, indique que l’ancien président y restera « au minimum trois semaines ou un mois » le temps que la cour d’appel examine sa requête.

Le 21 octobre au matin, l’ancien chef de l’État a franchi les portes de la prison de la Santé à Paris. Quelques heures plus tard, son avocat annonçait le dépôt d’une demande de mise en liberté. Selon Maître Christophe Ingrain, « la cour d’appel dispose de deux mois pour statuer », mais le délai moyen serait « d’environ un mois ».

Un retour au statut d’innocent présumé

En appel, Nicolas Sarkozy redevient présumé innocent. Le maintien en détention n’est possible que pour préserver des preuves, éviter des pressions sur témoins ou prévenir un risque de fuite. Faute de tels motifs, la libération sous contrôle judiciaire est la règle. Le “trouble à l’ordre public”, évoqué par les juges pour justifier l’incarcération immédiate, ne sera pas pris en compte lors de l’examen de la cour d’appel.

Des conditions d’incarcération particulières

L’ancien président est placé dans le quartier d’isolement de la Santé, où il ne croisera aucun autre détenu. Sa cellule de 9 m² comprend un téléphone fixe, et il bénéficie de trois parloirs hebdomadaires et de deux promenades quotidiennes. Cette mesure vise à garantir sa sécurité et sa tranquillité médiatique.

Contexte historique

Condamné dans le cadre de l’affaire du financement libyen, Nicolas Sarkozy devient le premier ancien président de la Ve République à exécuter une peine ferme de prison. L’affaire marque une rupture dans la relation entre le pouvoir exécutif et la justice française.