Iran exécute un espion présumé du Mossad : Un réseau démantelé, un assassinat de haut profil révélé
Dans une annonce qui intensifie les tensions régionales, les autorités judiciaires iraniennes ont confirmé mercredi l’exécution d’un homme reconnu coupable d’espionnage au profit d’Israël. Identifié comme Mohsen Lankarnshin, il aurait joué un rôle clé dans des opérations qualifiées de « terroristes » par Téhéran, dont l’assassinat en 2022 d’un officier des Gardiens de la révolution, Sayyad Khodaei, abattu en plein cœur de la capitale iranienne.
Selon un communiqué officiel du pouvoir judiciaire, l’individu exécuté à l’aube aurait agi comme « agent infiltré » pour le Mossad, le service de renseignement israélien. Recruté en octobre 2020 après une formation en sabotage, il aurait coordonné des attaques contre des infrastructures sensibles, dont un complexe industriel lié au ministère de la Défense à Ispahan. Ses missions incluaient également l’acquisition de technologies de communication cryptées, le financement de cellules opérationnelles et l’organisation de rencontres secrètes avec des officiers israéliens en Géorgie et au Népal.
L’enquête menée par les services de sécurité iraniens affirme que Lankarnshin a avoué avoir surveillé la victime Khodaei avant son assassinat, utilisant une moto achetée spécifiquement pour l’opération. Des preuves techniques, dont l’emploi d’un système de messagerie sécurisé nommé Windows Red, auraient confirmé ses échanges avec des responsables du Mossad. Arrêté après l’infiltration de son réseau, il a été condamné pour « guerre contre Dieu » et « corruption sur Terre » – des charges pénales capitales en Iran.
Les autorités iraniennes présentent cette exécution comme une victoire contre « l’ingérence sioniste », mettant en avant le démantèlement complet d’un réseau d’espionnage. Téhéran accuse régulièrement Israël de cibler ses scientifiques et sites militaires, une allégation systématiquement rejetée par Tel-Aviv. Si les détails du procès restent opaques, cette affire rappelle l’escalade clandestine entre les deux rivaux, dont les luttes d’influence s’étendent du Proche-Orient au Caucase.