Sommet arabe de Bagdad : Les désistements en cascade ébranlent l’unité régional
Le sommet arabe prévu à Bagdad, censé incarner la coopération panarabe, se heurte à une vague de retraits inédite. Plusieurs chefs d’État, notamment du Maghreb et du Golfe, ont finalement choisi de ne pas se déplacer, reléguant leur représentation à des ministres des Affaires étrangères. Une situation qui jette une ombre sur les ambitions de ce rendez-vous diplomatique.
Parmi ces absences figure celle du président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, pourtant prêt à s’envoler pour l’Irak jusqu’aux dernières heures. Invité officiellement le 1ᵉʳ mai par son homologue irakien Abdel Latif Rashid – via une délégation dirigée par le vice-Premier ministre Mohamed Ali Mohamed –, il rejoint une liste croissante de dirigeants arabes ayant décliné l’invitation.
Le phénomène est particulièrement marqué au Maghreb : l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont tous opté pour une présence minimaliste, confiant leur représentation à leurs ministres des Affaires étrangères. Du côté des États du Golfe, les incertitudes persistent également sur le niveau de participation des dirigeants.
Seul Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre mauritanien des Affaires étrangères, a fait le déplacement à Bagdad, où il participe activement aux réunions préparatoires. Ces désistements successifs interrogent : crise de confiance, divergences stratégiques ou simple priorisation d’autres agendas ?
Alors que l’Irak espérait relancer son rôle de médiateur régional grâce à ce sommet, les chaises vides des dirigeants arabes risquent de transformer l’événement en symbole des fractures persistantes au sein du monde arabe. Reste à savoir si les discussions techniques pourront pallier cette absence de leadership politique.
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