Le procès de Biram Ould Dah Ould Abeid et de ses compagnons s’est poursuivi, ce mardi matin à Rosso, capitale du Trarza, au sud de la Mauritanie.
Ce procès qui a débuté le mercredi dernier a vu le début, depuis hier, des plaidoiries des vingt-et-un avocats qui constituent la défense du président de l’Initiative pour la Résurgence d’un mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA) et de ses compagnons.
Neuf de ce collectif avait plaidé hier alors que six autres ont pris la parole ce matin en attendant que ceux qui restent le fassent dans la soirée.
Des militants d’IRA avaient organisé des protestations aux alentours du palais de justice de Rosso demandant, comme ils le font depuis le début de ce procès, que les militants des droits de l’homme soient libérés.
Ces derniers sont accusés de regroupement non autorisé pouvant porter atteinte à la sécurité publique, d’incitation à la violence et d’appartenance à une organisation non reconnue, ce qui les expose, au terme de l’article 102, de la loi pénale, à des peines allant de 6 mois à 3 ans de prison ferme.
Le parquet avait requis, hier, une peine de 5 ans de prison ferme et une amende de 540 mille ouguiyas à l’encontre de Biram Ould Dah Ould Abeid et de ses compagnons, en plus de la saisie de tous les biens de l’organisation non reconnue IRA
Il a également demandé une amende de 100 mille ouguiyas contre Djiby Sow, président de l’organisation Kawtal au nom de laquelle la caravane contre « l’esclavage foncier » a été menée de Boghé à Rosso