Sénégal: les autorités arrêtent 500 personnes et parlent d’une attaque par des forces mystérieuses

Sénégal: les autorités arrêtent 500 personnes et parlent d’une attaque par des forces mystérieuses

Le ministre sénégalais de l’Intérieur Antoine Diome a annoncé l’arrestation de 500 personnes depuis jeudi dernier, date à laquelle le chef de l’opposition Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison.
Le ministre a expliqué que les arrestations comprenaient des membres de partis politiques, mais que la plupart des détenus n’appartiennent pas à des partis.
Le ministre a souligné une “diminution de l’intensité “des manifestations, soulignant que le Sénégal était attaqué par des”forces mystérieuses”.
“Il y a une influence étrangère et c’est le pays qui est attaqué”, a-t-il souligné.

La police sénégalaise a annoncé samedi que le nombre de morts lors des manifestations antigouvernementales dans le pays était passé à 15, alors que les autorités de la capitale Dakar commençaient à déblayer les décombres et à sécuriser les magasins pillés après deux jours de troubles.
Un porte-parole de la police a déclaré par téléphone que le calme avait apparemment prévalu dans la plupart des quartiers de la capitale Dakar aujourd’hui, mais la tension est restée après que de violentes manifestations dans plusieurs villes ont coûté la vie à 6 personnes vendredi, portant le nombre total de morts à 15 au cours des deux jours précédents.
Le nombre de morts dépasse le nombre de personnes tuées lors de manifestations de plusieurs jours au Sénégal il y a deux ans, lorsque des partisans du chef de l’opposition Ousmane Sonko sont descendus dans la rue pour la première fois à la suite d’un procès pour viol, selon eux, motivé par des considérations politiques.
Sonko nie tout acte répréhensible.
Sonko a été condamné jeudi à deux ans de prison pour corruption de jeunes, une peine qui pourrait l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de février, déclenchant une vague de troubles après que les manifestants ont entendu son appel à tenir tête aux autorités.
Au moins deux stations-service ont été pillées par des foules la nuit dernière dans les quartiers d’Okam et de najur à Dakar, tandis qu’un magasin du quartier densément peuplé de grand Yoff a été la proie des flammes après avoir été pillé.
Le gouvernement a demandé à l’armée de fournir un soutien à la police anti-émeute toujours stationnée autour de la ville.
Les émeutes sont la dernière vague de manifestations au Sénégal, longtemps considérée comme l’une des démocraties les plus solides d’Afrique de l’Ouest.
Le procès de Sonko a suscité des protestations ainsi que des craintes que le président Macky Sall tente de sauter deux mandats et de se présenter aux élections en février. Sal n’a ni confirmé ni infirmé cela.

Les autorités ont imposé des restrictions d’accès aux réseaux sociaux pour limiter la “propagation des messages de haine et de vandalisme”.