Le gouvernement sénégalais a annoncé lundi la dissolution du parti d’opposition Ousmane Sonko, moins de deux heures après l’avoir accusé d ‘ « appel à la rébellion et au complot » contre l’Etat et l’avoir arrêté.
« Le parti politique de Pastef a été dissous par décret », a déclaré le ministre de l’Intérieur Antoine Dioum dans un communiqué, attribuant cette décision à des appels « répétés » à des »rébellions » qui ont fait selon lui un grand nombre de morts entre mars 2021 et juin 2023.
Le parquet sénégalais a accusé samedi l’opposant Ousmane Sonko d’avoir appelé à la rébellion contre l’Etat et d’autres accusations, deux mois après son procès dans une affaire distincte pour viol, qui a provoqué des manifestations sanglantes à travers le pays au cours desquelles il a été tué.
Les autorités sénégalaises ont arrêté Sonko vendredi dernier après une altercation avec les forces de sécurité stationnées devant son domicile, affirmant qu’elles l’avaient photographié sans autorisation.
Les procureurs sénégalais ont rapporté samedi que Sonko était toujours en détention, tandis que le Procureur général Abdou Karim Diop a déclaré que le parquet allait inculper Sonko de nouvelles accusations, notamment d’appel à la rébellion, de complot contre l’État et de complicité criminelle à la suite de déclarations qu’il a faites et de rassemblements auxquels il a participé depuis 2021.
Sonko a nié tout acte répréhensible et a demandé au peuple sénégalais via les sites de médias sociaux avant son arrestation de » se tenir prêt » à faire face aux violations en cours contre lui.
Les experts juridiques estiment que la condamnation de Sonko et les sanctions légales le rendent inéligible à participer aux prochaines élections présidentielles