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arrestationDepuis le décès de Mohamed Salem Ould Boulla, l’Administration Territoriale du Tiris Zemmour sème de multiples embûches, qui empêchent le partage de l’héritage et la solution des autres questions de la succession.

La question centrale porte sur la succession de la régie de la Sebkha. Il faut rappeler que Feu Mohamed Salem Ould Boulla, ancien Sénateur de F’deirick, a géré la Sebkha depuis 1957, sa nomination avait fait l’objet d’une proposition des AGHZAZIR auprès des Kountas, particulièrement Ehel Choumad, principaux propriétaires de la Sebkha, qui porte leur nom.

Mais dès son décès et dans une ‘’première’’, Ehel Lahah et Ehel Sidatty (minoritaires mais forts de l’appui de l’administration), se réunirent et nommèrent unilatéralement Cheikha (demi-frère cadet des Boulla) comme gestionnaire de la Sebkha, sans prendre l’avis des Kountas Choumad majoritaires, et en ignorant délibérément les AGHZAZIR qui constituent depuis toujours la principale force de travail.

Depuis, les aînés, (2 hommes et 6 femmes) ne cessent d’être harcelés par l’Administration locale sur la question du partage de l’héritage, largement immiscée dans le dossier en faveur de Ehel Lahah avec, dans leur sillage, Ehel Sidaty.

Particulièrement la question de la maison de la famille, que la majorité des parts donne à l’ainé Mohamed, son frère et leurs 6 sœurs, mais que l’Administration et Ehel Lahah veulent les contraindre à abandonner à leur demi-frère Cheikha,  parce que cette maison est l’attribut emblématique de la succession du père.

L’Administration locale laisse entendre que son engagement sans limite auprès de Ehel Lehah et contre les ayants droits majoritaires,  procède d’instructions directes du Président Mohamed Ould Abdel AZIZ, lié par parenté à la famille Ehel Ellahah, et qui suivrait personnellement ce dossier… Ce qui n’a aucun sens et relève de la pure propagande.

Devant cette situation, Ehel Choumad et Aghzazir se réunirent à leur tour et désignèrent Mohamed Ould Boulla fils ainé, comme gestionnaire de la Sebkha.

Forts de cette désignation par les propriétaires majoritaires de la Sebkha et par les exploitants traditionnels, Mohamed et son frère Mohamed Saleck tenteront de s’y rendre à bord de leur camion pour charger du sel vendu par leurs soins. Ils se feront arrêter par la Gendarmerie sur instruction du Wali et du Préfet de F’derick et gardés à vue pour une nuit à la brigade.

Quatre jours plus tard, dans un « coup » qui ressemble plus à un « hold-up juridique » (procédure d’urgence), un magistrat de Nouadhibou (l’intérimaire du Juge de Zouerate) se précipite à Zouerate pour entendre Mohamed et son frère Mohamed Saleck, accusés de « faux et usage de faux » par la partie adverse.

Sans preuves sérieuses étayant l’accusation, ce magistrat « classera » le dossier sans suite, mais demandera au passage aux parties en conflit de « laisser les choses en l’état » ce qui, dans les faits, impose la nomination unilatérale faite par Ehel Lahah (Cheikha, le frère cadet), au détriment de l’autre partie majoritaire qui avait désigné l’ainé Mohamed O. Boulla.

Naturellement, il est attendu que Mohamed fasse appel de cette décision auprès du même juge à Nouadhibou. Naturellement aussi et comme attendu, ce magistrat rejettera ce recours et confirmera Cheikha comme gestionnaire, tel que le veulent Ehel Lahah. La Cour d’Appel ne pouvant siéger par manque d’Assesseurs, l’appel interjeté par Mohamed O. Boulla n’a aucune chance d’aboutir.

En attendant, le Wali et le Hakem continuent de harceler en permanence les aînés Boulla (Mohamed et Mohamed Saleck) et leur disent qu’ils doivent abandonner car il s’agit d’instructions « venues de là-haut ».

Le Wali est même allé jusqu’à demander au Président du Tribunal d’arrêter l’audience des parties afin de lui laisser le temps de régler le problème de l’héritage. Immixtion que personne ne lui a demandée, le règlement de l’héritage relevant du Cadi et non du Wali.

Jeudi soir vers 19 heures, recevant les parties, le Wali a encore ouvertement pris partie en faveur du choix de Ehel Lahah.

De plus, les Aghzazir qui, en accord avec les Choumad propriétaires majoritaires de la Sebkha, ont pris partie pour le fils aîné Mohamed sont empêchés, sur instruction de l’Administration, de regagner leurs sites d’exploitation, tant qu’ils n’auront pas signé un acte d’allégeance reconnaissant le cadet minoritaire Cheikha comme gestionnaire de la Sebkha.

Devant ce mur d’incompréhension et le harcèlement continu de l’Administration locale, très mécontents, une partie des AGHZAZIR s’est adressée à Mohamed Mahmoud Ould El Hadj (parti WIAM), lui demandant de faire intervenir BOIDEL Ould  HOUMEID, pour faire cesser l’injustice dont ils sont victimes.

Les plus radicaux proposent de porter le dossier à BIRAM (il y a des Haratines parmi les exploitants de la Sebkha).

A présent, il est plus que temps dans cette affaire que l’Administration au Tiris Zemmour cesse, sous des prétextes fallacieux, d’impliquer indument le Président de la République pour intimider des gens simples et laborieux, qui ne demandent qu’à vivre dignement du fruit de leur pénible labeur.

Elle doit cesser de créer le droit là où l’abus est flagrant, et la justice ne doit pas aller contre le droit. Ce n’est pas seulement immoral, c’est aussi socialement et politiquement contre-productif.

Glaib Ettkarir