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habreL’ex-dictateur tchadien, Hissène Habré, quittant la cour de Dakar sous escorte policière, le 25 novembre 2005.

Au Tchad, 29 ex-membres de la police politique de l’ancien président Hissène Habré ont été renvoyés devant la Cour criminelle de Ndjamena. Hissène Habré est poursuivi pour actes de torture, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis alors qu’il était au pouvoir entre 1982 et 1990. La session criminelle spéciale, publique, s’ouvrira le 14 novembre pour une durée d’un mois.

Le procès de Hissène Habré aurait pu avoir lieu en ce mois d’octobre si la procédure n’avait pas traîné. Il aura lieu finalement dans deux semaines et va durer un mois. Le procès, public, se tiendra au palais du 15 janvier, l’ancien siège du Parlement.

Selon le procureur général près la Cour d’appel de Ndjamena : « Le premier président de la Cour d’appel de Ndjamena, par ailleurs président de la Cour criminelle, a ordonné la tenue d’une session criminelle spéciale, en vu de juger Saleh Younous – premier directeur de la DDS (ancienne police politique de l’ancien président tchadien, ndlr) – et 28 autres, pour les dates du 14 novembre au 13 décembre 2014. A travers ce procès, le gouvernement de la République du Tchad, qui entend rendre justice à toutes les victimes, traduit ainsi dans les faits sa ferme volonté de lutter contre l’impunité. »

Pour Clément Abaïfouta, président d’une des associations des victimes du régime de Hissène Habré, il faut attendre « que le procès s’ouvre, et que les condamnations soient prononcées pour croire à cette bonne volonté. En attendant, je reste Saint-Thomas. »