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boko-nigeriaFace à l’expansion des actes terroristes de la secte islamiste Boko Haram au-delà des frontières du Nigéria, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a appelé le Nigéria et ses voisins à créer un comité de liaison militaire pour mieux coordonner leur réponse à la menace. Le manque de cohésion régionale dans les tentatives de lutte contre les insurgés islamistes est souvent présenté comme la raison principale à la progression de Boko Haram.

La France est prête à détacher plusieurs personnes pour contribuer à cette initiative. Le ministre français s’exprimait lors d’un forum sur la sécurité à Dakar, la capitale sénégalaise. Ce n’est pas la première fois que la France promeut une telle initiative. En effet, c’est à Paris qu’en mai dernier les dirigeants du Nigéria, du Niger, du Cameroun et du Tchad, invités par le président français François Hollande, avaient décidé de renforcer leur collaboration dans le domaine de la sécurité, en particulier la lutte contre Boko Haram. Un peu plus tard, en juillet, ces mêmes pays s’étaient engagés à mobiliser une force commune de 2 800 soldats pour lutter contre les insurgés islamistes, mais qui n’a pas encore été créée à ce jour.

Tous ces engagements et toutes ces promesses n’ont pas été suivis d’effet. Nombre d’experts ne peuvent que déplorer la faible réaction des pays concernés au vu de l’ampleur de la menace qui ne cesse de s’étendre. Les attaques de villages et enlèvements d’enfants attribués à Boko Haram s’exercent maintenant bien-au-delà des frontières du Nigéria. Le Niger et le Cameroun sont déjà touchés et le Tchad voit ses craintes d’être entraîné dans le conflit qui ne cesse d’augmenter de jour en jour. Le lac Tchad, où se rejoignent les frontières de ces quatre pays est devenu un fief de cette secte islamiste radicale.

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