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fillesBokoHaramL’armée et la présidence nigérianes ont annoncé vendredi qu’un cessez-le feu avait été conclu avec Boko Haram. Mais l’incertitude demeure sur la libération des 219 adolescentes enlevées par le groupe islamiste dans le nord-est du pays, mi-avril.

L’armée et la présidence nigérianes ont déclaré, vendredi 17 octobre, avoir conclu un accord avec le groupe islamiste Boko Haram prévoyant un cessez-le-feu et la libération des 219 lycéennes. Pourtant, un porte-parole des services de sécurité du pays a remis en cause l’information concernant la remise en liberté des jeunes filles.

« Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre le gouvernement fédéral du Nigeria et Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad (Groupe pour la prédication et le jihad, mieux connu sous le nom de Boko Haram) », a annoncé le chef d’État-major de l’armée nigériane, Alex Badeh.

 En parallèle, le premier secrétaire de la présidence, Hassan Tukur, a confirmé à l’AFP qu’un accord avait été conclu avec le groupe islamiste armé mettant fin aux violences. Il a aussi affirmé que l’accord prévoyait la libération des  jeunes lycéennes, entre 12 et 17 ans, toujours portées disparues.

 

Informations contradictoires

 

Pourtant, le porte-parole des services de sécurité nigérians a affirmé un peu plus tard vendredi qu’aucun accord n’avait encore été conclu pour la libération des adolescentes. « Cet aspect n’a pas encore abouti mais nous nous en rapprochons de plus en plus », a déclaré le responsable du Centre national d’information, Mike Omeri. Les différents services du gouvernement nigérian ont déjà, par le passé, diffusé des déclarations contradictoires sur des événements de première importance.

 

En mai dernier, Abubakar Shekau, le chef du groupe terroriste, avait revendiqué l’enlèvement de 276 adolescentes nigérianes, kidnappées par des hommes armés dans leur lycée de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, le 14 avril. Toutes avaient été emmenées dans la forêt de Sambisa, à bord de camions, mais plusieurs d’entre elles avaient réussi à s’échapper dans les jours suivants.

À l’époque, le kidnapping de ces jeunes filles avait provoqué une forte indignation internationale, et des pays étrangers avaient proposé leur aide logistique au Nigeria pour mener les recherches.

Toujours au mois de mai, le chef d’État-major de l’armée nigériane, Alex Badeh, avait affirmé avoir localisé les jeunes filles, mais il refusait de lancer une opération d’envergure craignant qu’une intervention musclée ne mette la vie des adolescentes en danger. Depuis ces déclarations, toutes les négociations menées dans l’ombre avec les islamistes semblaient être au point mort. Jusqu’à l’annonce d’aujourd’hui.

 

Avec AFP