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Le premier avril 2021, le président Mohamed Bazoum a repris les rênes du gouvernement au Niger, succédant à son prédécesseur et ami Mahamadou Issoufou, après avoir remporté les élections, et deux jours avant son investiture, le gouvernement a déjoué une tentative de coup d’État, et aujourd’hui il fait face à une nouvelle tentative de coup d’État de la Garde présidentielle.

Le héros de la tentative de coup d’État!

Derrière cette tentative se cache le commandant de la Garde présidentielle, le général Omar chiani, qui existe depuis l’ère de l’ancien Président Mahamadou Youssoufou, et que Bazoum a maintenu à son poste lors de sa prise de pouvoir en 2021, mais envisageait de le destituer ces derniers jours, selon les médias occidentaux.
Contrairement à ses voisins, le Mali et le Burkina Faso, qui sont dirigés par des conseils militaires qui ont provoqué des coups d’État, le Niger reste l’un des derniers États sahéliens dirigés par un civil.

Comment est-il arrivé au pouvoir

Bazoum, 63 ans, a été élu au second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021 avec 55% des voix face à l’ancien président Mahaman Osman, qui ne s’est pas avoué vaincu et a appelé à des « manifestations pacifiques ».

Le premier président d’origine arabe

Bazoum est considéré comme le premier président du Niger d’origine arabe; il appartient à la mayaysa, qui est de la tribu arabe d’Awlad Suleiman venant de Libye, qui à son tour appartient aux tribus de Bani Salim venant de la péninsule arabique.
Il parle couramment l’arabe, le Haoussa, le Tobu, le Kanuri, le français et l’anglais.

La première transition démocratique

La transition du pouvoir entre Issoufou et Bazoum était la première entre deux présidents démocratiquement élus dans un pays dont l’histoire a été marquée par des coups d’État depuis l’indépendance en 1960.

Depuis son arrivée au pouvoir, Bazoum est confronté au défi des attaques terroristes menées par des groupes affiliés aux organisations « Al-Qaïda » et »Daech » à l’ouest aux frontières entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso, et le groupe nigérian Boko Haram à l’Est.
Il s’est engagé à poursuivre la politique d’Issoufou et à se concentrer sur la sécurité alors que le pays s’attaque aux rebelles, et a également promis de mettre en avant des politiques de réforme de l’économie.
Bazoum est également le dernier des fidèles partenaires de la France dans la région du Sahel et du Sahara, après avoir perdu ses alliés en Afrique centrale, au Mali et au Burkina Faso, dans un contexte d’expansion russe dans la région.

Ses expériences avant la présidence

Il est président du parti nigérian pour la démocratie et le socialisme depuis 2011.

Il a été ministre des Affaires étrangères de 1995 à 1996 et de nouveau de 2011 à 2015.
Il a été ministre d’État à la présidence de la République de 2015 à 2016, et ministre d’État aux Affaires intérieures entre 2016 et 2020, date à laquelle il a démissionné pour se préparer à se présenter à la présidence.
Il a occupé le poste de ministre d’État à la coopération de 1991 à 1993.

Participation à un complot d’assassinat

Bazoum a été arrêté avec deux politiciens de l’opposition, dont le secrétaire général du MDC, Hama Amadou, en 1998, pour avoir prétendument participé à un complot d’assassinat.

Plus tard, avec d’autres opposants au Parlement, il a contribué à la défiance de 2007 envers le gouvernement d’Amadou, accusé de »pillage des fonds publics ».

Détention du président

La Garde présidentielle détient le président nigérien Mohamed Bazoum à Niamey depuis des 3 jours après l’échec des « pourparlers » et l’armée a accordé un « sursis » à la garde, a déclaré à l’AFP une source proche de la présidence.
Cette source, qui a préféré l’anonymat, a déclaré qu ‘ »après les pourparlers, la garde présidentielle a refusé de libérer le président, et l’armée lui a donné un délai », en raison du mécontentement des membres de la garde présidentielle qui se sont vu refuser l’accès à la résidence présidentielle à Niamey.

Le président et sa famille vont bien

Les dernières nouvelles du président date de plus de 2 jour Dans un message publié sur Twitter, qui a été rebaptisé « X », la Présidence a noté que mercredi matin, « des éléments de la Garde présidentielle se sont engagés dans un mouvement de mécontentement anti-républicain et ont tenté d’obtenir le soutien de l’armée et de la Garde nationale, sans succès.
La présidence a ajouté que » l’armée et la Garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la Garde républicaine participant à ce mouvement s’ils ne retrouvent pas leur calme », soulignant que »le président de la République et sa famille vont bien.