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arrestationA l’instar de la plupart des villes intérieures, Néma était épargnée par la grande délinquance vécue quotidiennement à Nouakchott. Las ! La tragédie qui s’est déroulée, il y a une semaine, a brisé la belle et naturelle harmonie des habitants du Hodh, marqués, pour longtemps, dans leur mémoire.

Vendredi 28 Mars, en effet, M’barka, une fillette de neuf ans, disparaissait de chez elle au quartier Deïlba. Son cadavre est découvert quelques jours plus tard, dans les décombres d’une vieille maison isolée.

L’autopsie permet d’établir qu’elle a été sauvagement tuée, par étranglement, avant d’être violée. La police met la main sur un suspect âgé de 22 ans, il passe aux aveux. M.E. a effectivement entraîné la fillette dans ce coin perdu, vers dix-huit heures, dans l’intention d’en abuser. Elle crie, il s’énerve, l’étrangle et accomplit son forfait. Il essaie de la ranimer. En vain.

Il prend peur et s’enfuit. La nuit tombée, il revient et constate le décès de sa victime. Il la couvre alors d’un boubou qu’il a emmené avec lui et s’en va. Au cours de son audition, il reconnaîtra avoir déjà tué et violé une autre fillette, âgée de sept ans. C’était en 2011.

L’enquête de la police n’avait pu retrouver la moindre trace de cette enfant. Après reconstitution du meurtre, le suspect a été déféré au Parquet. Plusieurs personnes ont évoqué la débilité mentale du jeune homme qui aurait souffert, par le passé, de graves troubles psychiques.

Sept repris de justice dans les filets

Une grande campagne contre les mœurs légères est actuellement menée par la police de Nouakchott. En deux semaines, des dizaines de réseaux pervers ont été démantelés. Des femmes et des hommes, écroués sous l’accusation d’adultère ou de proxénétisme. Le commissariat de police de Teyarett 1 s’y est mis tout dernièrement. Ses éléments se sont bornés à leur zone administrative, contrairement à Teyaret 2 qui est intervenu au-delà de la sienne.

Cinq maisons suspectes ont été investies. Plusieurs personnes embarquées au commissariat et gardées à vue. Certaines surprises en flagrant délit. Parmi les femmes, des étrangères et des mauritaniennes. Mais il y a plus. Car, dans l’une ou l’autre de ces maisons, la police a réalisé de bonnes pêches : sept récidivistes impliqués dans divers crimes.

Plusieurs centres de jeux de hasard ont été également investis et fermés. Ainsi, celui du fameux Kader et tout ceux qui s’y trouvaient ont été embarqués au commissariat. Certains vite relâchés, grâce à diverses interventions, d’autres sont encore en garde à vue.

Qui veut la tête du brigadier Moctar ?

Des pétitions anonymes ont été publiées sur des sites électroniques d’information: elles mettent en cause le fameux brigadier Moctar Ould M’barek, du commissariat de Teyaret 1. Des plaintes adressées au président de la République et au directeur général de la Sûreté nationale. Elles font état d’un excès de zèle que ce brillant policier aurait exercé sur diverses personnes d’un même groupe.

Le DGSN a demandé au commissaire de Teyaret 1 de clarifier cette affaire au plus vite. Les résultats de l’enquête, menée diligemment, blanchissent apparemment le brigadier. Le groupe prétendument molesté serait des intermédiaires de l’Agence de Développement Urbain (ADU).

Notre fin limier en a déjà arrêté plusieurs pour faux et usage de faux. La bande aurait monté tout ce bruit pour porter préjudice à Moctar. Quoiqu’il en soit, Ould Levrak, qu’on croyait pilote en cette affaire, s’est désolidarisé de son groupe, pour s’excuser auprès du policier.

Selon l’avis de beaucoup de ceux qui le connaissent, le brigadier Moctar est, en toute objectivité, un commis de l’Etat au comportement et à la morale irréprochables. Une chose est, en tout cas, certaine : il est, vingt-huit heures sur vingt-quatre, aux trousses des malfaiteurs. De quoi les perturber, c’est sûr…

 

Le calame