Mauritanie / La famille du défunt Oumar Diop : “Pas d’inhumation avant la réception du rapport final d’autopsie”

Famille d’Oumar Diop : Nous suspendons la procédure d’inhumation dès réception du rapport final d’autopsie

La famille du défunt Oumar Diop, décédé lundi soir dernier après avoir été arrêté par la police dans le quartier de Sabkha, a annoncé qu’elle suspendait “les procédures d’inhumation du défunt jusqu’à ce qu’elle reçoit le rapport final d’autopsie préparé par le médecin légiste marocain”.
La famille a indiqué avoir reçu une copie du premier rapport d’autopsie au médecin choisi par la famille, et un médecin légiste marocain a pratiqué hier une autopsie complémentaire en présence du médecin légiste mauritanien et des deux médecins choisis par la famille, à la demande du ministère public au Tribunal de l’Ouest de Nouakchott.
Dans un communiqué, la famille a souligné que “les exigences de la famille sont déterminées par la nécessité de montrer la vérité et d’obtenir justice”.
La famille a présenté ses sincères condoléances à la famille de feu Mohammed Lemine , tué dans la ville de Boguey le mardi 30 mai 2023, et a exprimé ses condoléances à toutes les victimes de la répression suite aux malheureux événements subit ces jours-ci.
La famille a souligné que le but de cette déclaration est d’informer le public de l’avancement des mesures prises par la famille visant à révéler la vérité sur la mort de notre frère et de notre fils, qui ont laissé une veuve et de jeunes enfants.
La famille a rappelé l’enchaînement des procédures, où, à leur demande, une autopsie médicale a été pratiquée par le médecin légiste, le lundi 29 mai 2023, en présence du procureur adjoint du tribunal d’Etat de Nouakchott Ouest, de l’avocat de la famille, du commissaire de police, d’un médecin choisi par la famille, et de deux membres de la famille du défunt.
La famille a ajouté que le mercredi 31 mai 2023, le procureur de la République les a informés au tribunal de l’Etat ouest de Nouakchott que les policiers qui étaient de garde à la commission pendant la journée où les faits se sont produits ont été entendus sur les circonstances de la mort de notre frère et les circonstances dans lesquelles elle s’est produite.
La famille a regretté qu’il y ait actuellement des jeunes arrêtés par la police dans différentes parties du pays de manière arbitraire et violente et à l’intérieur de maisons en dehors de toutes les procédures légales et des principes de notre vraie religion.
La famille a lancé un appel aux organisations de défense des droits de l’homme et a également assuré à l’opinion publique nationale et internationale que leur démarche n’est rien d’autre qu’une lutte contre la récurrence des violences policières contre les citoyens.
Elle a également lancé un appel aux citoyens, dans le cadre de leur demande de justice, à le faire dans le cadre du respect de l’ordre public.

Elle a également demandé aux autorités de faire preuve de retenue et d’éviter de recourir à une répression excessive contre la population, en particulier les jeunes. Tout en soulignant qu’elle pensait qu’il était nécessaire de libérer les personnes détenues dans les commissariats de police afin d’apaiser la situation.