Plusieurs partis d’opposition mauritaniens ont rejeté mardi la nomination par le pouvoir d’un nouveau chef de l’opposition, a-t-on appris auprès de leur coalition.
« Nous ne reconnaissons pas la nouvelle institution de l’opposition » à la tête de laquelle a été nommé le 3 novembre Mohamed Ould Elhassen, un responsable du parti islamiste Tewassoul, a affirmé le porte-parole du Forum national pour l’unité et la démocratie (FNDU), une coalition de partis d’opposition.
- Ould Mohamed a été ensuite installé à la tête de cette institution par le Conseil constitutionnel.
« L’institution de l’opposition démocratique se trouve actuellement dans une situation particulière. Parmi nous, seul le parti Tewassoul a participé aux dernières législatives que tous les autres partis (membres du FNDU) avaient boycottées. Par conséquent, nous rejetons tous (les) résultats » de ce scrutin, a ajouté M. Ould Elhassen.
Créée en 2006, l’institution de l’opposition démocratique est un organe officiel dirigé par le parti d’opposition le plus représenté à l’Assemblée nationale.
Les partis membres du FNDU, alors réunis dans la Coordination de l’opposition démocratique (COD), avaient boycotté les législatives de décembre 2013 pour dénoncer leur organisation « unilatérale » par le parti du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
Le parti islamiste Tewassoul était le seul membre de la COD à avoir alors participé à ces législatives qui avaient été remportées par le pouvoir avec 74 députés sur 147 contre 16 pour Tewassoul.
Ce dernier parti est ainsi devenu la première force de l’opposition.
La loi cadre créant l’institution de l’opposition démocratique prévoit des « rencontres périodiques » entre son chef et le président de la République.