L’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme a organisé samedi à Nouakchott sa 3e édition de MIGRANT’SCENE, en collaboration avec les communautés migrantes en Mauritanie. Une occasion pour l’AMDH d’appeler à la « déconstruction des clichés stigmatisant le migrant».
« Nous avons inscrit cette activité de migrant simple en Mauritanie, au Maroc, au Mali et en France pour déconstruire les clichés stigmatisant le migrant. Le migrant n’est pas un criminel, c’est quelqu’un qui apporte sa plus-value et sa contribution à l’économie nationale », a affirmé le secrétaire générale de l’AMDH.
Hadj Amadou Mbow a ajouté que « même si certains restent convaincus qu’il il faut combattre l’immigration clandestine, nous, AMDH, rappelons que le clandestin a des droits à défendre, vu qu’il respecte les législations ».
Le représentant de l’ambassade du Mali a lui noté que cette journée est organisée « pour le bien-être de l’humanité et des migrants en particulier ». Boubacar Maiga a aussi profité de l’opportunité pour rappeler que « l’Etat mauritanien est obligé, d’une manière ou d’une autre, d’assurer aux migrants vivant sur son sol la protection, l’éducation, l’emploi, la santé et tous les éléments liés au bien être, parce qu’ils contribuent à l’édification de la Nation».
Les migrants ont pour leur part évoqué un ensemble de difficultés dont ils feraient face en Mauritanie: « arnaque policière ; arrestation arbitraire ; difficultés d’accès à l’emploi malgré la carte de séjour ». Ils ont également avoué le « manque de coordination » entre eux et la « méconnaissance » de leurs droits.
La journée a été aussi marquée par l’exposition d’une variété de produits fabriqués par des migrants « pour prouver notre contribution à l’économie de la Mauritanie» , a déclaré Fallu, un Sénégalais vendeur d’objets d’art.
ALAKHBAR (Nouakchott)