Le dernier sommet de l’UA à Addis-Ababa le 30 Janvier dernier fut le théâtre de ce qu’on pourrait qualifier d’incident diplomatique entre le Mali et l’hôte du sommet.
Un officier chargé de la sécurité du sommet n’aurait pas reconnu le président malien Ibrahim Boubacar Keita et l’aurait bousculé à l’entrée. Il en faut dix fois moins pour faire sortir IBK de son gong. Sa réaction fut des plus energiques, ne pouvant être retenu par le protocole, il a voulu lui même régler ce manque de considération dû à son rang de chef d’état officiellement invité.
S’exprimant bien en anglais langue officielle locale il a tenu à faire savoir son agacement et son indignation. Il a menacé de surseoir à sa participation au sommet en insistant sur son désir d’avoir l’identité de l’officier de la sécurité afin de rendre compte a qui de droit. Le refus de l’officier aggravait la colère et l’impatience du président malien qui finira par laisser son protocole s’en occuper.
Depuis cet incident, quatre mois se sont écoulé mais aucune trace n’est parvenue dans la presse malienne. L’entourage du président sait bien garder les petits secrets du train train quotidien de la vie présidentielle.
La leçon à tirer de cet épiphénomène est qu’il ne faut jamais chercher à commettre des écarts dans le protocole présidentiel quand le président se nomme Ibrahim Boubacar Keita.
Un homme averti en vaut deux.
Elijah De Bla