Au Sénégal, une quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus à partir de vendredi 28 novembre, à Dakar, où ils vont prendre part samedi et dimanche au sommet de la Francophonie. Pour préparer le rendez-vous, les ministres des Affaires étrangères de l’Organisation internationale de la Francophonie étaient réunis depuis mercredi à huis clos. Une série de documents ont été adoptés et seront présentés aux chefs d’Etat pour leur adoption définitive.
Neuf projets de résolutions seront soumis aux chefs d’Etat de la Francophonie et le plus important, sans doute, concerne la nécessaire solidarité dans la lutte contre le virus Ebola. Ainsi que l’avait fait dernièrement la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), il est demandé aux Etats francophones de lever les restrictions de voyage et d’ouvrir les frontières, tout en prenant des mesures de surveillance et de sensibilisation.
D’autres projets de résolutions concernent la diversité culturelle et l’éducation, via l’outil numérique.
Au chapitre politique, le principe du refus du terrorisme sous toutes ses formes est réaffirmé. C’est aussi un appel au dialogue, au Mali et à la réconciliation, en Centrafrique. Le document salue l’évolution positive au Burkina Faso.
Les ministres ont également adopté le nouveau cadre stratégique qui fixe les grandes orientations de l’Organisation pour les dix prochaines années.
Ils ont par ailleurs validé « La déclaration de Dakar », qui sera la déclaration finale et qui comporte une série de recommandations et de grands principes sur le thème officiel du sommet, à savoir, les femmes et les jeunes.
Selon plusieurs participants, les ministres n’ont pas évoqué, durant les débats, la question de la réforme des Constitutions ni celle des mandats présidentiels, pourtant au cœur de l’actualité.
Quant à la succession d’Abdou Diouf, si ce n’est quelques plaisanteries dans les couloirs, le débat est réservé au huis clos de dimanche matin entre les chefs d’Etat.