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egypteUn tribunal égyptien a confirmé samedi les condamnations à mort de sept islamistes reconnus coupables d’implication dans la mort de 25 policiers tués dans le Sinaï (nord-est) en 2013 et de collaboration avec Al-Qaïda.

Le 19 août 2013, des assaillants avaient attaqué à la roquette deux minibus de la police, tuant 25 policiers qui se rendaient à Rafah, ville du Nord-Sinaï où de nombreux groupes islamistes armés sont actifs.

Cette attaque s’était produite quelques semaines seulement après l’éviction du président islamiste Mohamed Morsi par le chef de l’armée de l’époque Abdel Fattah al-Sissi, devenu depuis président de l’Egypte. La Cour criminelle du Caire avait déjà prononcé les condamnations à mort des sept accusés mi-octobre. Ces peines capitales ont ensuite été soumises à l’avis –purement consultatif– du mufti, représentant de l’islam auprès des autorités.

Trois autres accusés dans la même affaire ont été condamnés à la détention à vie, et 22 autres à 15 ans d’emprisonnement. La prison à vie est de 25 ans en Egypte. Trois autres accusés ont été acquittés, a indiqué la Cour dans son verdict, retransmis en direct à la télévision samedi.

Les attentats à la bombe et les attaques visant policiers et soldats se sont multipliés dans tout le pays, mais notamment dans le Sinaï, depuis la destitution de Mohamed Morsi. L’armée a lancé une vaste offensive ces derniers mois dans le nord de la péninsule pour y déloger notamment le groupe jihadiste Ansar Beït al-Maqdess ayant revendiqué de nombreuses attaques et fait récemment allégeance à l’organisation Etat islamique.

Le groupe a revendiqué fin octobre un attentat suicide ayant provoqué la mort de 30 soldats dans le Sinaï, l’attaque la plus meurtrière ayant visé l’armée depuis la destitution de M. Morsi. Ansar Beït al-Maqdess affirme agir en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans de M. Morsi depuis son éviction. Plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués par policiers et militaires et plus de 15.000 de ses partisans ont été arrêtés et des centaines condamnés à mort dans des procès de masse expédiés en quelques minutes et qualifiés par l’ONU de « sans précédent dans l’histoire récente ».