Les pays de la région s’inquiète des attaques terroristes, dénoncées dimanche matin sur RFI par Hervé Ladsous. Le chef des missions de maintien de la paix de l’ONU a demandé aux mouvements armés de mieux collaborer pour lutter contre le terrorisme. A Alger, leurs représentants estiment que la déclaration de Hervé Ladsous est maladroite. En attendant, la réunion inaugurale des négociations de paix maliennes a été reportée.
A chacun son explication mais tout le monde est d’accord : laisser penser que les attaques terroristes sont aussi de la responsabilité des groupes armés est une erreur. Ce participant aux négociations est formel, les mouvements du Nord sont également des cibles pour les terroristes, mais surtout, ils n’ont pas les moyens de lutter contre les jihadistes.
Du côté des mouvements armés proches de Bamako, comme le Gatia, on accuse les groupes armés de Kidal de ne pas vouloir collaborer avec la Minusma. Mais on estime malgré tout que toute coopération militaire entre mouvements et Minusma ne pourra se faire que lorsqu’un accord de paix sera signé, puisque, selon l’un des membres, on ne peut pas donner à un mouvement armé les prérogatives d’un Etat.
Enfin, un autre participant souligne que la mise en place de patrouilles mixtes de sécurité nécessite un climat de confiance entre l’armée malienne et les mouvements du Nord, une confiance fragilisée depuis les affrontements de Kidal au mois de mai et que la Minusma n’arrive pas à renforcer.
La réunion inaugurale des négociations de paix maliennes a été reportée. Elle devait réunir autorités de Bamako, mouvements du nord du pays et représentants de la communauté internationale, ce mardi 21 octobre.
La communauté malienne du Gabon se manifeste
Banderoles, drapeau national et parfois la carte de leur pays à bout de bras, les Maliens du Gabon ont spontanément envahi la petite rue menant vers leur ambassade. Un Malien en tenue de touareg a ensuite lu le mémorandum, lequel « encourage la médiation internationale à asseoir une paix globale, durable et définitive ; exprime sa ferme désapprobation face à toute idée d’indépendance, d’autonomie ou de fédéralisme ».
En l’absence de l’ambassadeur en mission au Mali, le document a été réceptionné par Ahimidi Daouda Sameké, le chargé d’affaires : « Ce mémo-là contient tous les éléments cardinaux pour le Mali d’aujourd’hui ou de demain. » « C’est notre contribution pour la paix dans notre pays », a déclaré pour sa part Habib Sylla, président des Maliens de l’étranger. « En Algérie, les choses sérieuses ont repris. Nos espérons que frères vont enfin comprendre que le moment est venu pour que nous retrouvions l’unité de notre peuple et l’entièreté de notre territoire. »
Autour du drapeau national qu’un militaire malien a hissé lentement, les manifestants ont entonné l’hymne national avant de se disperser dans le calme.