Manifestation à Ouagadougou au Burkina Faso le 27 octobre 2014. La journée nationale de mobilisation contre la révision constitutionnelle au Burkina devait débuter mardi à 08h00 GMT alors que les premiers affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu dans la ville.
L’atmosphère se tend au Burkina. Manifestants burkinabé opposés à la révision constitutionnelle et forces de l’ordre se sont affrontés dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 octobre à Ouagadougou.
Le projet de loi révisant la Constitution examiné le 30 octobre
La gendarmerie a chargé un groupe de quelques dizaines jeunes qui avaient dressé durant plusieurs heures des barricades sur la principale route du pays, la nationale 1, qui relie Ouagadougou à Bobo Dioulasso, deuxième ville du pays et porte vers la Côte d’Ivoire et le Mali voisins.
Des gaz lacrymogènes ont été lancés sur les manifestants, qui ont répondu par des jets de pierres sur les forces de l’ordre. Le régiment de sécurité présidentiel, la force d’élite de l’armée de l’armée burkinabè, présente sur les lieux, n’est pas intervenue.
Ces premières échauffourées interviennent alors que doit débuter à 08h00 GMT une manifestation nationale sur tout le territoire, à l’appel de l’opposition, contre ce qu’elle appelle le « coup d’Etat constitutionnel » mené par le gouvernement.
La nationale 1 avait déjà été bloquée, sans violence au soir de l’annonce le 21 octobre dernier par Ouagadougou d’un projet de loi présenté jeudi à l’Assemblée nationale et visant à modifier l’article 37 de la Constitution, pour faire passer de deux à trois le nombre maximum de quinquennats présidentiels.
Pour aller plus loin : Le référendum, la seconde option de Blaise Compaoré
(Avec AFP)