Microscopie électronique en transmission montrant des virus de Lassa à côté de débris cellulaires.
Au Bénin, l’Organisation mondiale de la santé a enregistré neuf décès dus à la fièvre hémorragique à virus Lassa. Ce virus, qui a fait son apparition à Tanguiéta, au nord-ouest du pays, est proche d’Ebola, mais il existe un médicament efficace pour le combattre.
Le dernier des quinze cas enregistrés par l’OMS – dont 9 ont été mortels – remonte à 10 jours. L’OMS aurait identifié l’origine du virus : c’est un bébé de douze jours, admis en pédiatrie à l’hôpital de Tanguiéta, qui l’aurait transmis. Sa mère n’a pas accouché au Nigeria, comme l’affirmait une information ayant circulé en fin de semaine dernière. Elle a séjourné à Savè, au centre du Bénin.
Ce sont les experts de l’Organisation mondiale de la santé et du Centre américain de contrôle des maladies, envoyés à Tanguiéta, qui ont remonté la chaîne. Ils ont identifié quatre décès en plus des cinq parmi le personnel de l’hôpital : le bébé, ainsi que sa grand-mère, une marâtre, et un autre enfant de la famille.
Médicaments acheminés dans le Nord
Ils ont également trouvé quatre personnes infectées dans l’entourage du nouveau-né – elles sont actuellement hospitalisées –, ce qui porte le total des cas à quinze. Ils ont pour l’instant répertorié plus de cent-cinquante individus qui ont eu des contacts avec les malades.
Le personnel de l’hôpital de Tanguiéta et des centres de santé de la zone, qui était très inquiet, a reçu des formations sur les mesures d’hygiène à suivre – comme le lavage des mains – et sur le port d’équipements de protection. Quant à la Ribavirine, médicament efficace si l’infection est détectée rapidement, il est bien arrivé au Bénin vendredi. Une partie a déjà été acheminée dans le Nord.