Le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a estimé dimanche que « deux mandats suffisent largement » à la tête d’un Etat en Afrique, même s’il a exercé quatre mandats à la présidence du Sénégal.« Je ne le referai pas (…) Je pense qu’à notre époque, deux mandats suffisent largement à la tête d’un Etat« , a déclaré l’ancien président sénégalais (1981-2000), dans une interview à TV5MONDE.
Au Burundi, au Rwanda, au Togo et dans les deux Congo, plusieurs présidents africains sont accusés de vouloir, comme Blaise Compaoré, s’accrocher au pouvoir en modifiant leurs Constitutions.
Mais les émeutes provoquées par les ambitions du dirigeant burkinabè, chassé du pouvoir après avoir voulu modifier la Constitution pour briguer un cinquième mandat, devraient leur servir d’avertissement, selon des analystes.
- Diouf a estimé que les militaires actuellement au pouvoir au Burkina Faso étaient « de bonne foi » et qu’ils allaient « rendre le pouvoir aux civils ».
Selon lui, il n’y a pas de raison de suspendue le Burkina Faso au sein de l’OIF.
Des tractations finales se tenaient dimanche pour choisir le chef de la transition, un civil qui présidera aux destinées du pays pendant un an.
Abdou Diouf a cependant dit ne pas croire à un « printemps africain » suite aux événements du Burkina Faso.
« Nous sommes dans un continent où la démocratie progresse, il peut y avoir de temps en temps des incidents de parcours comme ceux-là…et je le regrette beaucoup car Blaise Compaoré est un grand homme qui a fait beaucoup pour son pays et pour la gestion des crises en Afrique« , a-t-il dit.
AFP