Dans un entretien publié mercredi sur le site du magazine « People », le président américain, Barack Obama, et son épouse, ont révélé quelques actes de racisme ordinaire dont ils ont déjà été victimes.
« Il n’y a pas un homme noir de mon âge (…) qui, attendant sa voiture à la sortie d’un restaurant, n’a pas eu quelqu’un qui lui a tendu ses clefs », le prenant pour un voiturier, a raconté Barack Obama dans un entretien publié le 17 décembre sur le site du magazine américain People.
Ce n’est là qu’un des actes de racisme ordinaire auxquels les Américains à la peau noire sont souvent confrontés au quotidien. Et Barack Obama, locataire à la Maison Blanche « depuis seulement six ans », n’y a pas échappé lorsqu’il vivait encore dans le south side », l’un des ghettos noirs de Chicago, comme l’a rappelé son épouse, Michelle Obama. Un jour, raconte la Première dame, « [Barack] portait un smoking à un dîner très chic, et quelqu’un lui a demandé d’aller chercher un café ».
États-Unis : ville noire, pouvoir blanc
« C’est une autre chose que mon fils soit pris pour un voleur »
Michelle Obama a également révélé ce qui lui était arrivé un autre jour dans un supermarché. « C’était pendant un déplacement très médiatisé dans un Target, en ma qualité de Première dame, sans être très camouflée, la seule personne qui est venue vers moi dans le magasin a été une femme qui voulait que je l’aide à attraper quelque chose sur une étagère », a-t-elle raconté.
Et Barack Obama de nuancer : « Les petites irritations ou expériences humiliantes que nous subissons ne sont rien par rapport à ce que la génération précédente a subi ». « C’est une chose que l’on me prenne par erreur pour un serveur de gala. C’est une autre que mon fils soit pris pour un voleur et soit menotté, ou pire, s’il marche dans la rue habillé comme les adolescents s’habillent », a ajouté le président américain.
Ces révélations sur les expériences du racisme du couple présidentiel interviennent au moment où le pays connaît des tensions sociales après les meurtres des Noirs non armés par des policiers blancs.