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gbagboMalgré l’absence de Laurent Gbagba, détenu à La Haye, ses partisans souhaitent le voir prendre la tête du FPI

Samedi 6 décembre à Abidjan, de nombreux militants et cadres du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, se sont réunis pour lancer la campagne de l’ancien président pour reprendre la tête de son parti. Le congrès se tiendra pendant quatre jours à partir du 11 décembre prochain. Laurent Gbagbo est en prison à La Haye dans l’attente de son procès, mais de nombreuses personnes semblent derrière lui malgré cette absence.

Laurent Gbagbo n’est pas là mais ça ne les empêche pas d’y croire. Ils sont plusieurs centaines à brandir fièrement l’effigie de leur mentor sur des fanions, des pagnes ou encore des chapeaux. Les cadres du FPI semblent faire front commun, les compagnons de longue date comme Abou Drahamane Sangare, ceux qui assurent l’intérim depuis 2011 comme Laurent Akoun ou Sylvain Miaka Oureto, et ceux qui viennent juste de rentrer d’exil, comme Adou Assoa.

L’ancien ministre, directeur de cette campagne, assure que Laurent Gbagbo est le seul à pouvoir unifier le parti. « Lorsque tu as un parti et que les camarades n’arrivent pas à s’accorder sur un dirigeant possible pour porter la lutte, lui qui est prisonnier est obligé de dire ‘je m’offre encore une fois pour sauver mon parti’ », estime Adou Assoa.

Objectif : sauver le FPI

Quant à savoir comment fera Laurent Gbagbo fera pour mener une campagne pour l’élection présidentielle d’octobre 2015, « cela n’est pas la question », affirme l’ancien ministre. « Nous, nous parlons de la façon de sauver notre parti. Nous avons des centaines de prisonniers, nous avons nos maisons qui sont occupées… Pour les militants du Front populaire ivoirien, voici les priorités. »

A Abidjan, des secrétaires généraux de fédération saluent l’assistance. 80 sur 106 soutiendraient Laurent Gbagbo. Mais la liste fournie par Pascal Affi NGuessan est présentée comme un faux. L’actuel président du FPI, qui a assigné en justice des militants de son parti pour invalider la candidature de Laurent Gbagbo, n’a pas souhaité réagir.