Mohamed Ould Ismail, né en 1970 à Boutilimit affirme que la Première Dame mauritanienne Mme Tekeiber Mint Ahmed lui devait une dette de 1.500 ouguiyas, du temps de l’ancien président Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, où cette somme fortement dépréciée aujourd’hui, valait dans les temps une petite fortune pour un simple « wegav » payé 5 à 6 mille par mois soit 25% de son salaire.
L’aide-boutiquier affirme avoir travaillé à l’époque dans un commerce de luxe où la Première Dame venait s’approvisionner en compagnie de sa tante Mint Moulaye pour acheter des quantités de robes de la marque Viscose.
« La dernière fois qu’elle venait prendre une commande, elle m’avait remis 10.000 comptant contre une marchandise de 11.500 avec la promesse de me payer la créance de 1.500 de l’argent de Maaouiya ultérieurement » a confié Ould Ismail au confrère Taqadoum.
Ce qui semble plus embarrasser le « wegav », ce n’est pas le montant dû à la Première Dame, qu’elle aurait oublié de régler pour des raisons multiples dont entre autres son insouciance et les nombreux empêchements, mais son licenciement par son employeur faute du remboursement de cette créance non recouverte au moment de faire « Irrigla » (établissement périodique des bilans des commerces de détails).
« Je me souviens encore d’elle, d’avoir déposé la marchandise dans la malle arrière de la voiture de marque L200 que conduisait à l’époque le Président de la République, avec un turban à tête, le visage nettement découvert » dit l’aide-boutiquier, qui réclame d’être dédommagé pour les préjudices subis ainsi que des excuses.
Sans doute, ce fait insolite pourrait sonner la fin de la misère du « wegav » dont les 1.500 Um du temps de Maaouiya ainsi que son limogeage pour des créances impayées peuvent lui drainer aujourd’hui après ses réclamations une fortune non négligeable lui permettant de rappeler à son employeur sans scrupule qu’Allah l’a aidé à prendre sa revanche.
Source: Taqadoumi